Les deux derniers matchs disputés n’ont pas vraiment marqué une rupture dans un groupe probablement juste en surrégime en cette fin d’année. Au CA de se réinventer maintenant et de puiser dans ses tripes pour renouer avec la victoire en C3, face à Rivers United FC, après-demain.
La série clubiste de sept succès consécutifs s’est arrêtée nette face au club de Port Harcourt, au Nigeria, où Rivers FC a infligé une courte défaite au CA, en phase de groupe de la C3, se hissant par là même à hauteur du club de Bab Jedid au classement, autant que les Ghanéens de Dreams FC, vainqueur des Angolais d’Academica Lobito à Luanda même. Regroupement donc en tête du groupe C avant la phase retour qui débute ce mercredi pour le onze à Saïd Saïbi, pas au mieux, ces derniers jours, après la défaite concédée en championnat, à Radès face au tenant étoilé. Depuis jeudi dernier donc, le CA tente de panser ses plaies pour se relancer en C3, bien qu’il n’y ait pas péril en la demeure avec un représentant tunisien toujours maître de sa destinée. Pour les plaies cependant, après le revers contre l’Etoile, devenue bête noire du CA, certaines sont plus déchirantes à admettre que d’autres. Du même coup, l’échec contre Rivers est passé au second plan dans l’esprit de tous, alors que le CA affronte ce même adversaire mercredi.
Faire appel au groupe
Le CA doit donc se rebiffer et le coach, contesté en l’état, doit trouver les clés. En clair, au vu des deux dernières prestations, ceux qui ont moins joué ces derniers temps doivent être au départ. Et d’autres, régulièrement sollicités, ont besoin de souffler, sur tous les plans. L’on pense ainsi à Rami Bedoui, Skander Laâbidi, Chiheb Laâbidi, Adem Taoues, Hamdi Laâbidi et même Adem Garreb pour les alternatives à lancer d’entrée. Et aux Cherifi, Omrani, Meziani, Arfaoui et autre Eduwo, approximatifs ces derniers jours, de probablement prendre du répit. Bref, c’est le moment de faire appel au groupe, en y mettant de la fraîcheur et davantage d’envie. Aujourd’hui cependant, tout n’est pas à jeter aux orties, loin de là. Les deux derniers matchs disputés n’ont pas vraiment marqué une rupture dans un groupe probablement en surrégime en cette fin d’année.
En clair, l’effectif ne semble pas avoir craqué, mais il ne faut pas se voiler la face. Contre l’ESS et juste avant contre Rivers, les joueurs n’avaient pas la lucidité nécessaire et le staff n’a pas trouvé les bonnes inspirations. Même volet plan de jeu proposé par Saïd Saïbi d’ailleurs, certains inconditionnels mettent maintenant en doute les bienfaits de cet indéchiffrable 4-2-1-2-1 prôné, avec deux sentinelles, Ben Yahia et Khélil, puis Rached Arfaoui, à la manœuvre, juste devant Srarfi et Meziani sur les couloirs, et enfin Eduwo seul en pointe. Avec cette stratégie, le jeu est moins dense, moins compact et l’équipe plus exposé. Bref, vivement un 4-4-2 classique ou un 4-3-3 conforme aux qualités des joueurs sous la main.
Le CA a-t-il donc un avenir en phase de groupe de la C3 ? Certainement. Sauf que s’il s’est offert le droit d’y croire, en caracolant après le déroulé des deux premières journées, le CA a maintenant besoin de renouer avec la victoire pour y croire davantage. Ces derniers jours, quitte à nous répéter, la contre-performance de Radès face à l’ESS est venue rappeler que l’équipe « rouge et blanc » dépendait lourdement de certains éléments, en mal d’inspiration ces derniers temps. Ce match a aussi montré que certains leaders supposés étaient encore loin du compte. Ça se voit aussi que Saïd Saïbi n’avait pas vraiment prévu de plan B, ni dans le système ni dans le choix des hommes, et que le potentiel offensif de l’équipe, aux côtés de l’homme à tout faire, Ahmed Khélil, n’était finalement pas très impressionnant. Pour autant, d’ailleurs, Saïd Saïbi a, dès la défaite de Radès, immédiatement invité les siens à passer à autre chose, en espérant, qu’à terme, certaines défaites fassent du bien et remettent les pendules à l’heure avant de se tourner vers Radès à nouveau et le match face à Rivers après-demain.