La désorganisation dans les hôpitaux est telle que les malades qui y vont en arrivent à regretter de s’y être adressés. Mais ont-ils le choix lorsqu’ils ne sont pas en mesure de faire face à des frais de soins très élevés dans le secteur privé ?
Quelle que soit la situation, le patient est totalement désorienté. Les agents en place le renvoient d’un bureau à l’autre et lui demandent un nombre incalculable de documents. Il n’y a aucune coordination entre les diverses personnels. Chacun applique ses propres consignes qui contredisent celles de son (sa) collègue.
Guichet unique
Du coup, c’est le malade et ses accompagnateurs qui sont ainsi “balancés” d’un service à l’autre pendant de longues heures. Ceci donne l’impression que ces agents ne sont pas formés ou qu’ils ne savent pas faire leur travail ou, encore, qu’ils éprouvent une certaine satisfaction à faire tourner en rond les pauvres gens.
C’est ainsi que pour une simple formalité, le visiteur est obligé de faire des allées et venues d’un endroit à l’autre pour arriver, enfin, à répondre aux exigences des employés. Ce qui est malheureux, c’est qu’il n’existe pas un lieu bien déterminé et précis où le citoyen peut entreprendre les différentes démarches sans pour autant perdre son temps et s’énerver.
On sait bien que certains hôpitaux sont vastes et qu’il y a de longues distances à faire pour aller d’un service à l’autre. Cette situation n’est pas tolérable et il est temps que cela change. Il est nécessaire de penser à améliorer les conditions d’accueil des malades et de simplifier les formalités,notamment lors de l’enregistrement ou du paiement des frais et des analyses ou autres actions.
Pourquoi ne pas instaurer un guichet unique, où tout pourrait se faire en une seule fois sans avoir à subir la mauvaise humeur d’un infirmier ou d’un quelconque autre préposé. Comme l’utilisation des moyens technologiques est, aujourd’hui, chose acquise, il n’y a rien qui empêche d’en profiter et faciliter la vie des gens.
Un autre point que l’on doit soulever, la fixation des rendez-vous aux malades. De plus en plus, ces rendez-vous sont traités numériquement et des sms sont envoyés, automatiquement, aux personnes concernées pour leur en rappeler l’échéance. Mais il reste beaucoup à faire pour rendre ces opérations plus efficaces et plus profitables aux uns et aux autres.
En effet, le nombre de personnes qui sont inscrites quotidiennement pour une consultation ou pour faire des analyses ou d’autres actes est très important. Ceux qui se présentent à la date indiquée peuvent, facilement, passer plus de la moitié d’une journée à l’hôpital.
Numériser le travail
D’après le fonctionnement des services, les agents en question demandent à tout le monde de se présenter à 7h00 du matin. Or, il est impossible de prendre en charge tous les malades durant cette période. Ce qui fait que les patients vont attendre jusqu’à ce que leur tour arrive. Même le ticket de priorité n’existe pas. On se demande, alors, pourquoi ne pas donner la possibilité de délivrer des numéros dans la liste d’attente selon l’ordre d’inscription. La digitalisation de toutes ces prestations semble de mise, voire un passage obligé pour alléger le fardeau des soins. Cela est de nature à soulager et les patients et les préposés aux guichets.
De ce fait les sms envoyés aux malades comprendront non seulement l’heure, mais, surtout, le numéro. C’est ce qui permettrait de mieux gérer le flux des patients et diminuer l’encombrement inutile des salles d’attente.
L’arrivée de ceux qui ont des consultations se ferait de façon progressive et non d’un seul coup. Et parfois, l’administration des hôpitaux a la manie de garder certains documents, sans pour autant les remettre aux malades. Or, ces mêmes documents sont nécessaires pour remplir les formulaires destinés aux caisses d’assurances (Cnam ou Cnss).
De la sorte, les assurés ont du mal à être remboursés, se trouvant obligés de revenir à l’hôpital pour exiger les documents “confisqués” on ne sait pour quelle raison. En somme, il y aurait beaucoup à dire sur d’autres anomalies qui persistent dans le secteur de la santé publique. Pourtant, on ne désespère pas de voir la situation se débloquer un jour.