Par un temps printanier et clément avec un mercure grimpant, la ville de Gafsa s’est engagée dans un processus crucial de démocratie locale : l’élection des membres des conseils locaux, à travers un mode de scrutin «atypique».
Le nouveau-né du processus de la démocratie dans la nouvelle Constitution du 25 juillet 2022 témoigne de l’importance de cette nouvelle institution parlementaire, qui implique le citoyen partout où qu’il se trouve, pour transmettre ses doléances aux centres de décision qui se rapprochent, et proposer des mécanismes pour développer le quotidien du citoyen. Pour le gouvernorat de Gafsa, la cartographie laisse dégager 13 délégations, réparties sur 76 « imadas » avec 286 bureaux de vote.
244 candidats passeront par le scrutin direct, alors que 52 candidats sont tirés après le tirage au sort qui a eu lieu à la salle couverte de Gafsa. Les candidats, conscients de cette responsabilité, ont multiplié les rencontres avec la population, et même les zones reculées et dans les montagnes, les citoyens ont vu leurs candidats frapper à leurs portes.
Une affluence importante
dans les zones reculées et rurales Dés les premières heures de la journée, dans les 183 centres de vote mobilisés pour participer à cet événement électoral, les conditions ont été rigoureusement réunies pour garantir un processus transparent et équitable. Les mesures de sécurité ont été assurées dans les environs et à l’intérieur des centres de vote, à travers une imposante présence des agents de l’ordre. En parallèle, une effervescence est à relever sous la coupole de la salle couverte à l’occasion de l’opération du tirage au sort de la liste des candidats aux conseils locaux parmi les personnes à besoins spécifiques. Les premiers jours, après l’ouverture des bureaux de vote, ont laissé voir une affluence timide, surtout dans les bureaux au centreville, alors qu’elle était plus importante dans les zones reculées et rurales. Cela peut se justifier par le rôle voué aux élus de proximité ainsi qu’aux liens familiaux solides entre les uns et les autres. Dans ces pays, l’interaction entre les candidats et les électeurs crée une dynamique interactive, où les attentes des habitants deviennent un moteur pour booster cet acte électoral. Au début, les citoyens se présentaient timidement, et les files d’attente se faisaient rares.
Certes, on est loin de la ferveur des précédents rendez-vous électoraux, mais une évolution a été notée à mesure que le temps avançait. Les premiers chiffres tombent avant midi. De 4,2 % à 10h30, on passe à 7,6 à midi. La tranche d’âge qui s’est manifestée depuis la matinée se rapporte aux 40-65 ans. A 14h, le taux de vote dans l’ensemble du gouvernorat est estimé à 6,43%.
A quand l’implication des moins de 30 ans?
Il est à signaler que dans la localité de Jallabia relevant de la délégation minière de Moularès, un bureau de vote mobile a été mis en place sous forme d’une tente géante pour accueillir les électeurs de cette zone montagneuse. L’espoir est de mise pour voir les moins 30 ans s’impliquer davantage dans cet événement, le premier du genre en Tunisie d’après-25 juillet.
Dans les premières heures de l’après-midi, on fait état d’une vivacité relative dans certains centres de vote de la médina, avec une évolution allant crescendo mais en douceur, qui connaîtra peut-être un pic avant la fermeture des bureaux, fixée à 18h. Dans la salle couverte de Gafsa, le centre de collecte des bulletins de vote, les préparatifs vont bon train pour accueillir les urnes. Les différentes fractions de l’armée nationale et les forces d’ordre sont comme toujours les véritables garants du succès de ces échéances électorales.