Bassem Ennaifer : «Les emprunts de l’Etat sur le marché intérieur causent un manque de liquidités»
«La croissance économique du pays a accusé une régression significative en 2023, cela revient principalement à la charge de la dette extérieure qui pèse lourdement sur la situation économique», c’est ce qu’a déclaré l’analyste financier Bassem Ennaifer, lors d’une récente intervention radiophonique
Il a également mis l’accent sur l’impact du déclin du secteur agricole sur le taux de croissance. «Ce dernier a diminué de 11,2% en l’espace de 9 mois, ayant entraîné une perte du taux de croissance d’environ 1%», a fait savoir Ennaifer.
Il a ajouté qu’il est difficile d’atteindre 0,9% d’ici la fin de l’année en cours, car cela nécessite d’atteindre un taux de croissance estimé à 1,5% au quatrième trimestre par rapport à celui de 2022. Selon lui, l’impact positif des pluies apparaît surtout au cours du premier trimestre de l’année.
«Je suppose que les précipitations peuvent se traduire par une baisse des prix de certains produits alimentaires à la fin de l’année, et qu’elles auront un impact positif sur le taux d’inflation, mais seulement de façon subtile». Et de poursuivre : «Le budget de l’Etat était destiné, au cours de l’année 2023, principalement au remboursement des dettes, ce qui se reflétait sur les investissements et le taux de croissance. Les emprunts de l’Etat sur le marché financier intérieur ont créé un manque important de liquidités, et par ricochet il y a eu une hausse du taux d’intérêt et des taux d’inflation».
L’analyste financier a, d’autre part, indiqué que les taux d’intérêt moyens étaient d’environ 10% pour les prêts à court terme, soit un pourcentage relativement très élevé. Cela explique, en partie, l’incapacité des entreprises à accéder facilement au financement. «L’encours des prêts a diminué au cours des neuf premiers mois de 2023, et ce, à moins de 85 milliards de dinars.
Cette situation a conduit à un manque de croissance de l’emploi», selon Bassem Ennaifer. L’expert a aussi précisé que les recettes fiscales ont, pour leur part, augmenté grâce aux travaux qui ont été réalisés sur la numérisation et l’amélioration des systèmes et des bases de données, mais aussi grâce au travail de l’administration fiscale qui s’est développé. «Toutefois, le pourcentage des taxes est resté élevé, ce qui a affecté directement les entreprises. De plus, les prêts à court terme ont augmenté en 9 mois de 1,4 milliard de dinars, tandis que les prêts à moyen terme ont diminué de 933 millions de dinars, ce qui signifie que les entreprises ont tendance à emprunter à court terme pour assurer la continuité de leur activité et assurer les salaires de leurs employés sans privilégier l’investissement», a mentionné Ennaifer.
Selon «Mercer» : Classement mondial des meilleures villes
Dans le récent classement mondial des meilleures villes où il fait bon vivre, Mercer a mis en évidence plusieurs endroits en Afrique où on profite d’une bonne qualité de vie, loin de certains soucis du quotidien. Dans ce même classement, figurent également les lieux peu recommandés sur le continent où vivent des millions de personnes.
Pour établir ce classement, le leader mondial du conseil en ressources humaines évalue plusieurs aspects allant de l’environnement économique à la sécurité en passant par la santé et l’éducation, pour ne citer que ceux-là.
Dans un précédent article, nous avons vu la liste des villes africaines les mieux cotés dans ce ranking. Voici maintenant, les pires endroits à éviter si vous tenez à votre intégrité physique et tranquillité.
En haut de la liste figure notamment Khartoum qui occupe la 241e place à l’échelle mondiale du classement de Mercer. Un positionnement imputable, entre autres raisons, à la guerre qui fait rage dans le pays où 7,1 millions de personnes ont été déplacées depuis le début du conflit entre l’armée et les paramilitaires en avril dernier.
Selon l’organisation des Nations unies, parmi ces déplacés, 1,5 million se sont réfugiés dans les pays voisins. Bangui est deuxième sur la liste des pires villes en Afrique. Si les Centre-Africains ont retrouvé, ces derniers mois, un semblant de calme après de longues années de guerre, il reste encore des poches d’insécurité en Centrafrique qui fait partie des pays les plus pauvres au monde. Au niveau mondial, l’Afrique centrale occupe la 239e place.
N’djamena au Tchad se situe à la 236e et à la troisième position du classement au niveau africain. Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso (233e) vient en quatrième position juste devant Tripoli (233e) qui est toutefois mieux placée que Brazzaville (232e).
En 7e position des pires villes en Afrique on retrouve Niamey capitale du Niger (231e) suivie de Kinshasa en République Démocratique du Congo (230e) et Conakry en Guinée (229e). Bamako, capitale du Mali (228e) ferme le Top-10 du classement.
«Aiooc 2024» : Un appel pour les producteurs, distributeurs et grossistes
La 3e édition du Concours international d’huile d’olive se déroulera à Amsterdam (Aiooc) du 6 au 8 mai 2024. Le Centre de promotion des exportations informe les oléiculteurs tunisiens que cet événement est organisé par «Stichting Olijfolie Nederland», une association néerlandaise à but non lucratif, ayant pour mission de sensibiliser les consommateurs à l’importance de l’huile d’olive. Les participants à cet événement, unique dans son genre aux Pays-Bas, pourront pénétrer le marché néerlandais et faire connaître les différentes marques de leurs huiles d’olive auprès des distributeurs, des détaillants, chefs cuisiniers et consommateurs.
D’après le Cepex, ce concours est ouvert uniquement aux producteurs, distributeurs et grossistes d’huile d’olive vierge extra. Les échantillons que le jury devra examiner doivent être envoyés entre le 1er et le 30 avril 2024 et les frais de participation s’élèvent à 299 euros par catégorie d’huile d’olive.
La même source indique que la cérémonie de remise des prix aura lieu au mois de mai, voire en juin 2024 et les huiles lauréates seront présentées lors de la tenue des plus importants salons professionnels et pourront être vendues à travers le site www.aiooc.org.