La Berd investit plus de 13 milliards d’euros en 2023
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé avoir investi un montant record de 13,1 milliards d’euros dans l’ensemble de ses zones économiques en 2023.
Au cours d’une année marquée par des étapes importantes pour la Banque, ainsi que par des défis dans plusieurs de ses régions, la Berd a fait état d’un volume et d’un nombre record d’investissements, notamment à travers des financements verts et un soutien continu au secteur privé, indique l’institution.
Ainsi, la Berd a financé 464 projets en 2023, un record dans l’histoire de l’institution. 80% des investissements ont été réalisés dans le secteur privé, ce qui correspond à un volume record de plus de 10 milliards d’euros pour l’année. En effet, le financement de l’économie verte a représenté 50 % du volume d’investissement total de la Banque en 2023, pour un montant record de plus de 6,5 milliards d’euros, tandis que la part des projets intégrant la dimension genre s’est élevée à 44 %.
«Avec des défis mondiaux tels que la crise climatique, les incertitudes macroéconomiques et les tensions géopolitiques qui deviennent de plus en plus aigus, la Berd accélère son soutien à ses clients et à ses pays d’opérations», a déclaré la présidente de la Berd, Odile Renaud-Basso.
Jamais dans son histoire, la Banque n’a investi autant qu’en 2023, tout en réalisant ses objectifs de développement du secteur privé et des économies vertes, en plus de se concentrer sur le soutien à la transition vers des marchés modernes et inclusifs.
En 2023, les gouverneurs de la Banque ont approuvé une résolution visant à augmenter le capital de la Banque de 4 milliards d’euros, portant ainsi son capital de base à 34 milliards d’euros. Ils ont également approuvé des amendements permettant une expansion limitée et progressive de ses opérations en Afrique subsaharienne, qui a des liens économiques croissants avec les économies où la Banque opère actuellement, ainsi qu’un potentiel de développement du secteur privé.
Hausse de 50% des installations d’énergies renouvelables dans le monde
Les installations d’énergies renouvelables dans le monde ont augmenté de 50% l’année dernière par rapport à 2022, selon le nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Au total, 507 gigawatts (GW) ont été mis en service et les trois quarts de ces installations ont été dans le solaire photovoltaïque, précise l’organisation.
La Chine a de nouveau été le grand moteur de cette croissance, avec une hausse de 66% du nombre de nouvelles éoliennes sur un an, note le rapport. L’Europe, les Etats-Unis ou encore le Brésil ont aussi atteint des niveaux inédits en 2023, précise l’AIE, qui prévoit pour les cinq prochaines années la « plus forte croissance » des énergies renouvelables jamais vue en trente ans.
«La capacité de production d’électricité renouvelable ne s’est jamais étendue aussi rapidement en 30 ans, ce qui donne une vraie chance d’atteindre l’objectif que les gouvernements se sont fixé à la COP28 de tripler la capacité mondiale d’ici 2030», souligne l’agence.
Toutefois, elle estime que ce rythme demeure insuffisant, tout en pointant notamment le besoin de financements à destination des pays émergents et en développement. «Dans les conditions de marché et en l’état des politiques actuelles, la capacité mondiale serait multipliée par 2,5 d’ici 2030. Ce n’est pas encore assez pour atteindre l’objectif de triplement de la COP 28, mais on s’en approche, et les gouvernements ont les outils nécessaires pour combler la différence», souligne le directeur de l’agence.
FAO : baisse de 13,7% des prix alimentaires mondiaux en 2023
Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont baissé de 13,7% en 2023 par rapport à l’année précédente, avec un repli marqué pour les huiles végétales et les céréales, indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’indice des prix des denrées alimentaires calculé par la FAO, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, est en baisse de 15,4% sur l’année pour les céréales, «reflétant des marchés mondiaux bien approvisionnés», contrastant avec la flambée des prix de 2022 liée à la crise en Ukraine.
Ce repli est d’autant plus notable pour les céréales, blé et maïs en tête, que l’indice FAO des prix du riz a lui augmenté de 21% sur cette période, en grande partie en raison des inquiétudes concernant l’impact potentiel du phénomène climatique sur la production mondiale et du fait de restrictions à l’exportation imposées par l’Inde.