Plusieurs grandes équipes supposées favorites ont fait une mauvaise entame de la Coupe d’Afrique devant des équipes jugées moins fortes sur le papier. Simples accidents de parcours avant de passer la vitesse supérieure ?
Parmi les grandes nations de football, seuls la Côte d’Ivoire qui l’a emporté par 2 buts à 0 face à la Guinée-Bissau et le Sénégal qui n’a fait qu’une bouchée de la Gambie (3 buts à 0) ont bien démarré leur aventure ivoirienne et ont affiché d’emblée leurs qualités. Par contre, la deuxième journée de la phase des groupes de la CAN a été celle des grosses surprises. Le Nigeria a buté sur une coriace Guinée équatoriale qui ne lui a concédé que le point du nul (1 à 1). Face au Mozambique, l’Egypte de Mohamed Salah n’a pas fait mieux et n’a réussi à égaliser et à éviter la défaite que dans le temps additionnel (2 à 2) . Dans la soirée de cette même 2e journée, le Ghana a trébuché devant le Cap-Vert et a été battu contre toute attente par 2 buts à 1. La troisième journée a eu également son lot de surprises avec une équipe camerounaise qui a eu chaud face à un onze guinéen tout feu tout flamme qui a défendu crânement ses chances et qui est parvenu à grappiller le point du nul (1 à 1) bien que réduit à dix dès la première mi-temps.
L’Algérie de Riadh Mehrez n’a pas connu un sort meilleur face à l’Angola (1 à 1) et s’est fait rejoindre à la marque après le but de Bounedjah sans pouvoir reprendre de nouveau le dessus. Cinq grandes équipes favorites de cette CAN mises en difficulté dans leur match d’ouverture, c’est significatif. Ça prouve que l’écart n’est pas aussi énorme qu’on l’avait pensé au départ entre les 24 qualifiés pour cette phase finale. Les qualités techniques des stars des grandes équipes ne sont plus suffisantes pour faire la différence avec de supposées «petites» équipes qui jouent le bloc hermétique et manient intelligemment le jeu en contre. La puissance et la fraîcheur physique et la rage de vaincre sont les armes principales de ces dernières dans les duels et dans les contacts et leur vitesse de jeu en phase de transition et leur efficacité dans la surface adverse sont impressionnantes. Face à elles, s’endormir sur ses lauriers, après un but d’avance, peut être fatal. Le Nigeria, l’Egypte, le Ghana, le Cameroun et l’Algérie ont fait la désagréable expérience de ce football à l’économie et au petit trot qui les met dans une situation inconfortable pour les deux derniers matches de la phase des groupes et peut leur coûter une sortie prématurée dès le premier tour. Pour avoir sous-estimé leurs adversaires du match inaugural et pensé que les trois points étaient dans la poche, ils ont perdu les pédales et se sont mis dans de beaux draps. Avec l’obligation de réagir dans des matches où la lutte sera plus acharnée pour un billet au second tour. Ce qui est sûr, c’est que la tâche qui les attend ne sera pas de tout repos.
