Bien que surprise par une telle défaite, reconnaissant que la Namibie a réussi à imposer son rythme, grâce à ses joueurs explosifs et sa transition rapide, l’équipe de Tunisie garde intactes ses chances de se qualifier aux huitièmes de finale. Pour l’ancien international, la CAN ne fait que commencer, même si cela se passe dans la difficulté pour notre team national.
«Personne ne s’attendait à un tel résultat, la manière non plus. Perdre contre la Namibie, de surcroît en match d’ouverture de la CAN, a été une grosse déception pour tous. Nous aurions aimé empocher les trois points à l’issue du premier match du tournoi face à un adversaire qui, sur le papier, est à notre portée, même si, dans le football moderne, y compris en Afrique, il n’y a plus de petites et de grandes nations. Par ailleurs, il y a eu déjà quelques surprises en ce début de CAN. Des nations, qu’on considérait autrefois comme “petites”, ont mené la vie dure aux grosses cylindrées du continent. A titre d’exemple, l’Algérie en a eu pour son compte face à l’Angola en se contentant de faire match nul alors qu’elle a ouvert tôt le score.
Pour revenir au match de l’équipe de Tunisie face à la Namibie, je dirai que nous sommes passés tout simplement à côté du sujet. La Namibie a démontré que, sur un match, tout est possible. Par ailleurs, les Namibiens ont su gérer leur match. Ils ont reculé d’un cran en restant dans leur moitié du terrain quand ils voulaient garder le ballon le plus de temps possible. Ils ont également opté par moments pour un pressing haut. D’ailleurs, leur but a été marqué suite à un pressing haut. Un but qui nous amène à parler de l’attitude de nos défenseurs sur ce but. Des erreurs de placement, de replacement et un cafouillage qui ne peut s’expliquer que par un laps de temps de faiblesse mentale, qui ont permis aux attaquants namibiens de dévier le ballon sur les côtés et prendre le temps de se placer pour adresser une tête puissante que Béchir Ben Saïd ne pouvait arrêter. Je tiens, d’ailleurs, à dire un mot sur la prestation de notre gardien de but qui a sorti un grand match et sauvé les meubles plus d’une fois.
Grâce à des joueurs explosifs et à leur transition rapide, les Namibiens ont su imposer leur rythme.
Maintenant que le mal est fait et que nous avons perdu notre premier match dans cette CAN, il faut s’armer d’espoir et rester positifs. Car même si nous avons perdu le premier match, nos chances demeurent intactes pour nous qualifier aux huitièmes de finale. Personnellement, je préfère rester optimiste même si je suis très déçu de la prestation et du résultat. Et si je demeure positif, c’est que par le passé, le joueur tunisien a su se montrer efficace et a créé la bonne surprise à chaque fois qu’il s’est trouvé dans la difficulté.
Puis, nous avons démontré tout de même de belles choses en deuxième mi-temps malgré la défaite. L’incorporation de Aïssa Laïdouni a apporté une plus-value à l’équilibre de l’entrejeu. La CAN n’est pas finie, elle ne fait que commencer. A nous de jouer le tout pour le tout successivement contre le Mali et l’Afrique du Sud. La Tunisie est une grande nation de football et a une réputation à défendre et ce n’est pas la perte d’un match qui va nous abattre».
