Le Français comptera surtout sur la réussite relative de l’école française au CA pour repartir du bon pied. Ce n’est pas un illustre inconnu, c’est un entraîneur de métier.
Jean Michel Cavalli est un nom connu dans les milieux footballistiques français. Un entraîneur d’une expérience large et diversifiée avec un cv riche en passages dans les continents du monde et dans des championnats complètement différents. C’est vrai que son passage dans certains clubs maghrébins n’était pas fameux, mais son point fort reste sa connaissance du footballeur maghrébin et du football nord-africain. Beaucoup de voix se sont élevées dans le giron clubiste pour dénigrer Cavalli et pour enterrer ce choix avant même qu’il ne fasse ses preuves.
Pourquoi cet acharnement de la part de gens qui, semble-t-il, ont pris du plaisir à tout rejeter et à dramatiser les choses souvent à tort ? Soyons réalistes : est-ce que le CA a les moyens financiers pour ramener les entraîneurs étrangers que l’on a cités ? Est-ce que le vrai problème au CA, c’est l’entraîneur ou plutôt les joueurs moyens et que l’on veut considérer excellents? Et aussi est-ce qu’un bureau directeur doit désigner l’entraîneur qui «plaît» au public? Au CA, il y a au moins 5 à 6 entraîneurs que le public veut. Que faire alors? S’aligner sur ce que veut le public est le signe d’un échec des dirigeants et de leur faillite. Cavalli est aujourd’hui l’entraîneur clubiste (il a déjà commencé), il a son CV, sa large expérience en France et partout. Ce ne sera pas le sauveur unique du CA, ce ne sera pas le seul qui pourra dissiper ce doute encombrant au Parc A et qui devient une «ligne de conduite» depuis des années. Saïbi, l’entraîneur précédent, a eu un traitement inconvenant de la part du public clubiste.
On lui a fait tout porter, des limites criardes de l’effectif au mauvais encadrement.
Cavalli ne va pas échapper à cette règle dangereuse : pour le Corse (qui sait ce qu’est l’ambiance surchauffée des stades), son premier défi sera de dessiner son périmètre et de faire régner l’ordre dans les vestiaires pour transmettre une image positive auprès du public dès les premières séances d’entraînement.
Les entraîneurs français qui ont réussi avant lui, tels que Sérafin, Exbrayat ou Sanchez n’avaient pas débarqué avec un palmarès garni de titres, mais ont su s’imposer parce qu’il y avait des joueurs confirmés et des dirigeants de qualité. Jean-Michel Cavalli va-t-il surmonter les écueils plantés déjà? En tout cas, il a intérêt à rattraper le temps perdu depuis le départ de Saïd Saïbi, avant le coup d’envoi du play-off.