Zlecaf : 24 nouveaux pays rejoindront «l’initiative de commerce guidé» en 2024
Vingt-quatre nouveaux pays africains rejoindront cette année l’initiative de commerce guidé, qui a déjà permis à sept pays du continent (Ghana, Cameroun, Rwanda, Kenya, Maurice, Egypte et Tanzanie) d’entamer leurs échanges commerciaux dans le cadre des conditions préférentielles de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en 2023, annonce le secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele. «Sur les 47 pays qui ont ratifié la zone de libre-échange continentale africaine, 31 rejoindront l’initiative dite de commerce guidé contre sept en 2023», a-t-il déclaré lors d’une table ronde tenue en marge de la 54e édition du Forum économique mondial à Davos. L’initiative de commerce guidé a été lancée en octobre 2022 pour «envoyer un message positif aux opérateurs économiques africains» et «tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en œuvre de l’accord de la Zlecaf». Elle a déjà permis à sept pays dont le Ghana, le Kenya et l’Egypte d’échanger librement, avec des préférences tarifaires, 96 produits pour lesquels des règles d’origine existent. La liste de ces produits comprend entre autres les produits pharmaceutiques, les pâtes alimentaires, le thé, le café, l’acier et le bois. L’initiative comprend également l’utilisation du Système panafricain de paiement et de règlement (Papss), une infrastructure de marché financier révolutionnaire permettant d’effectuer des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales entre les marchés africains.
Selon Mene, ce système multilatéral de règlement devrait permettre au continent d’économiser plus de 5 milliards de dollars en coûts de transactions de paiement chaque année, en simplifiant les transactions transfrontalières et en réduisant la dépendance à l’égard des devises fortes pour ces transactions.
L’adhésion de 24 nouveaux pays à l’initiative de commerce guidé représente une étape importante sur la voie de l’opérationnalisation de la Zlecaf qui devrait augmenter le commerce intra-africain de 53% et transformer le continent en un marché très attractif de 1,3 milliard de consommateurs potentiels, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).
Réalisations des entreprises turques en Afrique à fin 2023
Les entreprises turques ont réalisé 1.864 projets d’infrastructures d’une valeur cumulée de 85,4 milliards de dollars en Afrique à fin 2023, selon des données publiées le 14 janvier 2024 par le Conseil turc des relations économiques extérieures (Deik).
Les investissements directs turcs sur le continent se sont quant à eux élevés à 10 milliards de dollars, selon la même source. Le volume des échanges commerciaux entre la 17e puissance économique mondiale et l’Afrique est par ailleurs passé de 5,4 milliards de dollars en 2003 à près de 41 milliards de dollars en 2022. Selon les premières estimations, ce chiffre aurait atteint 50 milliards de dollars en 2023.
La Turquie a utilisé plusieurs canaux pour accroître sa présence et son influence en Afrique. On dénombre en effet 44 ambassades turques en Afrique. Ce qui fait de l’ex-Empire ottoman le quatrième pays le plus représenté diplomatiquement sur le continent après la Chine, les Etats-Unis et la France.
Trois éditions du Sommet économique Turquie-Afrique ont été également organisées, et près de 40 visites officielles de responsables turcs de haut rang ont eu lieu dans divers pays africains sur les vingt dernières années.
Les Assemblées annuelles 2024 de la BAD auront lieu à Nairobi
La 59e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et la 50e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement se tiendront du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi, (Kenya).
Le thème central des Assemblées annuelles 2024 porte sur: «La transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale». Ces assemblées constituent un forum où les gouverneurs de la Banque peuvent partager leurs expériences en matière de gestion du fardeau croissant de la dette publique, qui a augmenté à la suite des chocs économiques mondiaux de ces dernières années. Le manque de financement climatique pour les priorités africaines et le coût élevé du capital pour investir dans des infrastructures durables pour une croissance verte et une transition énergétique juste seront aussi débattus lors des assises de ces assemblées.
Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement comprennent des réunions statutaires de ses gouverneurs (ministres des finances ou gouverneurs des banques centrales représentant les 81 pays membres) et des événements de partage des connaissances. Parmi les participants, figurent des représentants d’agences de développement bilatérales et multilatérales, d’éminents universitaires et d’organisations non gouvernementales, de la société civile et du secteur privé.
Elles représentent l’événement annuel le plus important du Groupe de la Banque, qui attirent environ 3.000 participants, et permettant à l’institution de faire le point avec ses actionnaires sur les progrès accomplis au cours de l’année écoulée.
La banque islamique tunisienne Zitouna s’implantera en Algérie
L’implantation de la première banque islamique tunisienne en Algérie a été décidée suite à la modification de la règle 51/49 régissant l’investissement étranger dans le secteur bancaire algérien.
La Banque Zitouna, le premier établissement bancaire islamique en Tunisie, prévoit de lancer une filiale en Algérie, selon le projet de résolutions qui sera soumis aux actionnaires lors d’une assemblée générale ordinaire le 2 février 2024. Cette assemblée se tiendra pour «délibérer sur l’approbation de la création de la Banque Zitouna Algérie», précise le conseil d’administration de la banque.