Plusieurs esthétiques et autres écoles et approches seront au rendez-vous, cette année, avec une programmation répartie à Tunis, entre la Cité de la culture, Dar Al Masrahi au Bardo, le 4e Art, le Palais du théâtre à Halfaouine. Dans une optique de décentralisation, les Jamc s’installeront aussi à Kairouan, au Centre des arts dramatiques, à Siliana, à Jendouba, à l’Ariana et à Gammarth.
Le Comité d’organisation des Journées des arts de la marionnette de Carthage (Jamc) a organisé, hier matin à la Cité de la culture Chedli Klibi, une conférence de presse pour annoncer le programme de la 5e édition du festival qui se tiendra du 3 au 10 février 2024 et qui sera dédiée à la mémoire du regretté Lassâad Mahwechi qui a tant apporté aux arts de la marionnette.
Organisées par le Centre national d’art de la marionnette, les Jamc ont été lancées en 2018 avec pour ambition de devenir un événement incontournable et à résonance pour les passionnés et autres professionnels de la scène. L’idée étant aussi de réhabiliter l’art de la marionnette et le spectacle de la marionnette qui fusionnent aujourd’hui avec de nombreux domaines et constituent un réel trésor patrimonial national.
Les Jamc 2024 en chiffres : 17 pays participants dont la Syrie, l’Iraq, la Grèce, la Hongie, les Pays-Bas, l’Uruguay, la Pologne, le Brésil, l’Allemagne, le Portugal, l’Egypte, la France, la République Tchèque, l’Espagne, l’Autriche, l’Arabie saoudite et la Tunisie bien entendu.
37 spectacles dont 10 œuvres tunisiennes et 27 étrangères (21 destinées aux enfants et 6 aux adultes), plus de 100 marionnettistes, 13 exposants qui seront présents au marché de la marionnette, lancé depuis la création du festival; 10 ateliers et 3 master-class.
«Pour cette 5e édition, l’action sera mise sur la célébration de l’art de la marionnette italien, avec l’Italie comme pays invité d’honneur pour mettre en lumière la riche tradition de cet art et son évolution vers la modernité», annonce la directrice de cette édition, Monia Abid Messaadi.
Dans ce Focus Italie, entre autres spectacles, on nous annonce deux œuvres de grande envergure : «L’enfance d’Orlando» de la compagnie «Cuticchio», l’un des rares exemples d’une tradition sicilienne ininterrompue de l’Opéra de marionnettes (Opera D’ei Pupi), inscrit depuis 2008 sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, et «Pinocchio» présenté par le prestigieux Teatro Del Drago de Ravenne.
Plusieurs esthétiques et autres écoles et approches seront au rendez-vous, cette année, avec une programmation répartie à Tunis, entre la Cité de la culture, Dar Al Masrahi au Bardo, le 4e art, le Palais du théâtre à Halfaouine. Dans une optique de décentralisation, les Jamc s’installeront aussi à Kairouan, au Centre des arts dramatiques, à Siliana, à Jendouba, à l’Ariana et à Gammarth.
En amont des Jamc, une résidence artistique encadrée par le grand marionnettiste portugais José Gi a démarré le 15 janvier dernier pour se poursuivre jusqu’au 1er février au profit des jeunes étudiants en arts plastiques et en arts dramatiques.
La résidence est organisée autour d’un atelier de création collective d’une marionnette géante, représentant un personnage historique ou fantastique et à l’issue duquel la marionnette ainsi réalisée sera manipulée à plusieurs.
Cette édition rendra également hommage à l’illustrateur, réalisateur de télévision et producteur spécialiste de l’image pour enfants, Moncef El Kateb. Ce dernier est derrière plusieurs émissions et séries destinées au jeune public, à l’instar de la fameuse «Dhayat Mahrous». Dans le domaine des arts de la marionnette dont il est passionné, on lui reconnaît des dessins de marionnettes et des réalisations de décors de pièces théâtrales comme «Morjen» et «Les bras levés».
La cérémonie d’ouverture qui sera diffusée sur la chaîne nationale en direct de la Cité de la culture, annonce, entre autres, un spectacle-hommage à Lassaad Mahwechi.
La clôture se fera avec la pièce tunisienne «Gilgamesh» mis en scène par Ali Nasser.
Bon festival!