Tous les acteurs économiques en Tunisie s’accordent à dire que le modèle de développement et la gestion des affaires du pays doivent répondre au maître mot le compter-sur-soi, consistant à tout mettre en œuvre pour éviter toute dépendance vis-à-vis de l’étranger.
Ainsi, tout est mis en place pour rejeter toute aide conditionnée, d’où la mobilisation de toutes les capacités nationales afin de renflouer les caisses de l’Etat. On a mis les bouchées doubles pour la diversification des revenus et des ressources sans passer forcément par les crédits systématiques, synonymes d’obéissance aux diktats des lobbies internationaux des finances, dont notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM).
Donc, après les résultats positifs obtenus par le ministère des Finances et les services des impôts qui ont réussi à convaincre un nombre de plus en plus croissant de citoyens et d’entreprises de s’acquitter de leur devoir fiscal, on souligne avec satisfaction que les rentrées en devises, grâce aux transferts effectués par les Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), ont sensiblement augmenté.
En effet, selon les données officielles, les avoirs transférés par les Tunisiens résidant à l’étranger ont dépassé déjà les 7 milliards de dinars dès la première semaine du mois de décembre dernier, selon le directeur général de l’Office des Tunisiens à l’étranger (OTE). Ce qui a largement contribué à une croissance des avoirs en devises pour couvrir 65% de la dette extérieure.
Il faut dire que même s’ils sont loin de la patrie, les TRE contribuent par leurs transferts à l’effort national, sachant que les entrées en devises ont largement dépassé la contribution du secteur touristique, comme confirmé par les chiffres publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Ces transferts ont permis, outre la couverture d’une grande partie de la dette extérieure, une consolidation des équilibres financiers de l’Etat.
Toutefois, et comme il y a souvent un «mais», les Tunisiens résidant à l’étranger se plaignent des complications posées par les banques, avec des «surfacturations» des opérations bancaires, tout en dénonçant des procédures souvent complexes. Ce qui les a conduits à appeler avec insistance à la mise en place de mécanismes plus fluides et plus efficaces pour garantir les transferts de fonds, sans tracas excessifs, depuis les pays d’accueil.
En tout état de cause, on espère que les doléances de nos compatriotes à l’étranger seront prises en considération. Chaque partie aura à accomplir son devoir comme il se doit envers la patrie.