Accueil A la une L’équipe nationale a un nouveau staff «intérimaire» : La fuite en avant !

L’équipe nationale a un nouveau staff «intérimaire» : La fuite en avant !

 

La désignation du duo Louhichi-Boussaïdi est l’illustration de l’obstination du bureau fédéral actuel qui s’apprête à plier bagage. A côté du sujet.

Après le fiasco de la CAN, et cette énorme frustration qui a gagné tout le monde, il fallait avouer ses erreurs et assumer sa responsabilité. Jalel Kadri l’a compris et a claqué la porte parce qu’étant sélectionneur, il sait bien que c’est lui le premier responsable. Les joueurs ? Ils sont aussi «coupables» que Kadri et son staff, mais, en football, on ne peut pas limoger 11 joueurs et plus sur-le-champ. Ali Boumnijel et Slim Ben Achour, qui se sont tus, préférant laisser passer l’orage ou pensant même occuper le poste vacant, ont fini eux aussi par être limogés. Qui a pris ces décisions (constitution d’une commission de techniciens pour choisir le futur sélectionneur)? C’est l’actuel bureau fédéral ou les trois ou quatre membres influents qui essayent de remplir le vide laissé par Wadï El Jary. Wassef Jelaïel, le président de la FTF de fait, semble essayer de changer de politique et fait tout pour se démarquer de Wadï El Jary en tendant la main au ministère du Sport, à la télévision nationale, soit les parties en conflit avec le président de la FTF incarcéré.

Qu’en pensent Hichem Ben Omrane, Houcine Jenayeh (qui, tout d’un coup, fustige les choix faits en sélection alors qu’il était lui-même décideur !), Amine Mougou et les autres membres ? En tout cas, l’absence forcée de Wadï El Jary, quoi que l’on dise, a fait éclater le semblant d’unité (autoritaire) expliquée par la main de fer d’El Jary. Les dissensions, les animosités renaissent à quelque temps des élections qui vont marquer le départ de l’actuel bureau fédéral.

Au lieu de démissionner, acte de courage et d’humilité qui se fait dans les pays développés en cas de fiasco, Wassef Jelaïel (qui, a priori, a énormément d’ambition) et ses pairs continuent de naviguer contre le courant, préférant la politique de la fuite en avant. Les décisions prises ne sont même pas un palliatif. Au contraire, ça aggrave la plaie et ça agite davantage l’ambiance surchauffée.

Louhichi-Boussaïd : quel choix !

On ne sait pas franchement comment ce bureau fédéral actuel raisonne. C’est absurde ce qu’ils ont fait en nommant le duo Montassar Louhichi et Anis Boussaïdi comme staff intérimaire. Tout simplement parce qu’on continue avec la même devise, soit placer des gens loyaux et obéissants et pas si compétents.

A deux mois des élections, et sachant que c’est au prochain bureau fédéral de décider qui sera sélectionneur, on pouvait laisser un Boumnijel ou Ben Achour, qui ont plus de deux ans avec le groupe, pour diriger l’équipe lors des échéances amicales (aucune compétition officielle avant juin), mais opter pour deux entraîneurs pas très doués et pas expérimentés dans ce genre de situation est assez bizarre. Anis Boussaïdi, à peine débarqué en sélection par Kadri pour contrecarrer Boumnijel et Ben Achour, n’a fait que l’adjoint en sélection olympique (avec Chokri Khatoui), et même quand il a eu la chance d’être premier entraîneur au ST, il a préféré fuir pour être l’adjoint de Jaïdi, puis même le 3e adjoint à l’EST après ! Quant à Montassar Louhichi, c’est un simple consultant télé qui a eu la chance d’entraîner le CA avant d’être limogé, puis sélectionneur en junior avec un mondial raté et une fin de mission après quelques semaines !

Est-ce un C.V. et un profil dignes d’une équipe nationale même à titre d’intérim ? Et puis, cette commission montée de toutes pièces pour choisir le futur sélectionneur n’est-elle pas une illustration du «populisme» ? La question du futur sélectionneur appartient uniquement au prochain bureau fédéral élu et souverain. Et on a en mémoire toutes ces commissions à travers l’histoire qui n’ont rien fait. Chaque fois que vous rassemblez des ex-gloires de l’équipe nationale et des ex-sélectionneurs et entraîneurs, ça ne donne jamais quelque chose de bon. Au contraire, ces gens imbus d’eux-mêmes versent dans leurs ego et se livrent des batailles acharnées sans merci. Et qui vous dit que le sélectionneur qu’ils vont retenir est celui qui plaira au futur bureau fédéral ? Ce qu’a fait la FTF n’est qu’une malheureuse fuite en avant.

Ce qu’il faut, c’est un vrai vent de changement non seulement autour de la sélection, mais dans tous les départements logistiques. Il y a des gens qui travaillent et qui exercent en sélection depuis plus de 40 ans !

Ils sont toujours là quand bien même l’époque et les bureaux fédéraux changeraient. Tout un personnel en bonne partie incompétent, mais loyal et généreux envers les présidents de la FTF, et le résultat on le voit.

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