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Point de vue | Une folle CAN !

Point de vue

 

Après l’Algérie, c’est au tour du Sénégal, un autre cador, de quitter la CAN face au pays organisateur. Et comme c’est une folle et capricieuse CAN, il fallait que la Côte d’Ivoire, miraculeusement qualifiée aux huitièmes de finale et donnée finie, qui se révolte sur le mauvais sort pour revenir après un but encaissé à la 3’. On a vu que cette Côte d’Ivoire, terrassée par son catastrophique premier tour, a eu le courage et le mental de jouer d’égal à égal avec le Sénégal et même de maîtriser le rythme du match à sa guise.

Ces Sénégalais un peu surconfiants et distraits ont été acculés et tenus d’attendre et de courir derrière la balle. Que diront alors ces «génies» de consultants qui ont enterré la Côte d’Ivoire et placé le Sénégal déjà en finale? Que diront ces gens qui ont usé de tous les adjectifs féroces pour attaquer l’équipe nationale et parlé d’un fossé insurmontable avec le Sénégal et l’Algérie par exemple? Cette CAN si folle et cruelle n’a ménagé personne. Aucune sélection n’a eu une supériorité absolue, même celles qui sont passées en quarts. Aucune différence entre les sélections au stade des huitièmes, avec un football africain qui tend à réduire terriblement l’écart entre grands et outsiders. Le premier tour n’a rien à voir avec le deuxième : les équipes passées en tant que leaders n’avaient pas d’écart avec les classées troisièmes. Un football africain qui se nivelle par le bas ? Peut-être. Les meilleurs joueurs sur le papier n’étaient par aussi forts et inspirés que prévu (problème de motivation). C’était la CAN des joueurs de l’ombre qui évoluent en basse échelle du football européen et que personne n’attendait. Cette CAN est une rupture irrévocable avec les autres éditions. Le football africain change, et on ne sait pas s’il évolue ou recule quand on voit que les grandes sélections n’ont plus cette marge historique. Peu importe, c’est un football continental qui viole les règles préétablies en faveur d’un surprenant «équilibre» de fait où parfois la cruauté et «l’illogisme» font la loi. Et notre équipe nationale? Pas la peine d’aller plus dans cette «dramaturgie» et ce procès exagéré et subjectif envers une sélection qui,  comme d’autres sélections, a été touchée par ce revirement inattendu du cours de la CAN. Ça n’explique pas tout sûrement, mais cette CAN n’a ménagé presque personne. On verra surtout comment cette CAN va influencer les prochaines éliminatoires du Mondial 2026 où des têtes de groupes vont se retrouver avec ces sélections «dopées» par l’effet CAN.

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