Pour le club minier, la traversée du désert continue avec une série de 7 matchs sans gagner.
C’est un début de la phase du play-out en dents de scie, en concédant un nul lors de son premier match à domicile. Le manque d’inspiration dans la concrétisation s’est avéré le maillon qui a manqué à la chaîne de l’ESM, laissant les fans sur leur faim. Et pourtant, les responsables croyaient s’être dotés d’arguments solides pour retrouver le punch qui leur a manqué : un nouveau staff technique et une action massive de renforts avec 7 recrues. Les prestations fournies jusque-là ont révélé un visage contrasté pour l’ES Métlaoui, plongeant le club dans une introspection profonde à la suite de ce maigre point récolté face à des Unionistes tataouinis appliqués. Un résultat qui soulève des questions cruciales, et qui a mis en lumière des lacunes criantes, jetant une ombre sur le potentiel de l’équipe. Ce match a été l’occasion de découvrir les dernières recrues du mercato hivernal à l’œuvre. Les attentes étaient élevées ; mais la coordination entre les nouveaux venus et les autres semblait encore en phase de rodage. C’est l’avis de Issam Badsi, coach-adjoint : «Nous avons raté les moments forts surtout en première mi-temps, où nous aurions pu sceller le sort du match. Il faut avouer que l’alchimie entre nouveaux et anciens n’a pas eu lieu.
On a vu jusque-là 5 joueurs sur les 7 recrutés, mais la coordination sur le terrain n’a pas encore atteint le niveau optimal. Cela requiert du temps, et justement nous nous trouvons face à un défi contre le temps. En cette phase du play-out, nous jouons notre survie en Ligue 1, et le temps est un adversaire redoutable». Le choix tactique privilégié par Kaïs Yaâkoubi, bien que réfléchi, s’est avéré stérile, et le topo prôné n’était pas en mesure de déverrouiller l’étau défensif adverse. Avec un 4-2-3-1 d’entrée, ce choix, qui sied le mieux aux capacités des joueurs alignés, aurait pu valoir satisfaction aux Miniers, mais c’est dans les derniers 30 mètres, que tout se gâte en usant de balles mal centrées, ce qui ne pouvait déplaire à la défense de l’UST, bien en jambes.
Sami Gafsi blinde, Kaïs Yaâkoubi ne trouve pas la parade
Cependant, les schémas du jeu n’ont pas su déjouer les plans adverses axés sur les contres rapides et la célérité dans le repli défensif. Une réévaluation erronée de cette stratégie, pendant la pause, a permis de voir les miniers se reconvertir en 3-5-2 avec l’apparition de Saddem Ben Aziza dans l’axe, Haytham Mhamdi à l’entrejeu et Barhoumi en pointe. C’est une charnière centrale à trois, un surbooking dans la zone médiane et une paire offensive (Mouzganda et Barhoumi). L’attente des supporters était palpable, pour voir les siens acculer l’adversaire dans ses derniers retranchements, et faire trembler les filets d’un Ghanmi, impérial dans ses sauvetages. Mais la suite a laissé dégager une indiscipline tactique, surtout au niveau des rôles de certains joueurs. Mouzgenda recule d’un cran pour chercher la balle, Ben Aziza déserte la défense pour muter en un avant de pointe, gênant Barhoumi, incorporé comme attaquant finisseur, et ce sont les poulains de Sami Gafsi qui tirent profit de ce (tohu-bohu), et cette confusion tactique dans les rangs des locaux. Les signes d’une collaboration harmonieuse sur le terrain ont été sporadiques, et au bout du chemin, un nul frustrant qui laisse présager un grand chantier à entreprendre par le staff technique, pour rectifier le tir, travailler sur les déficiences mises en lumière pour repenser une stratégie qui a montré ses limites. Certes, l’ESM a dominé de bout en bout son adversaire du jour avec un jeu stéréotypé, mais a souffert d’un déficit manifeste d’inspiration lors des phases décisives de concrétisation, mais ce n’est pas l’unique lacune. En somme, cette plongée approfondie dans la prestation des Miniers offre une vision claire de la route à emprunter dans l’avenir, pour réussir cette période de métamorphose, et que le facteur temps risque de ne pas leur être favorable…