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Une rigueur militaire

Editorial La Presse

 

En confiant au Génie militaire la supervision des travaux de restauration de la piscine du Belvédère, le Chef de l’Etat a adressé un message clair à l’ensemble des acteurs et des responsables qui sont incapables de faire bouger les lignes : l’armée sera appelée à la rescousse pour débloquer, accélérer et réaliser.

Il n’est plus acceptable de justifier l’immobilisme dans la gestion des affaires du pays. Il n’est plus question d’attendre les résultats des études, des expertises, des réunions de comités, alors que le temps passe sans aucune évolution même sur des questions simples telles que l’environnement, la propreté des villes. En effet, l’ère des responsables qui tournent en rond  sans apporter les solutions est révolue. Certains d’entre eux ont quitté leurs bureaux feutrés pour agir sur le terrain mais d’autres — et ils sont très nombreux — sont encore otages des pratiques bureaucratiques et des procédures fastidieuses qui ne font que noircir un quotidien déjà difficile par les temps qui courent. D’autres nagent entre deux eaux en attendant de voir le prochain scrutin présidentiel livrer ses résultats. Mais quels que soient les arguments des uns ou des autres, le temps passe à reculons. Leur inaction est synonyme de sabotage, de nivellement du service public vers le bas. Ils entravent la marche du  développement, de la croissance et par conséquent participent à l’augmentation du taux de chômage et à la dégradation de tous les ratios socioéconomiques. Au cours d’une visite au port de Radès, le gouverneur de Ben Arous a trouvé des conteneurs chargés de poisson et de viande importés depuis le mois de juillet 2023. S’agissant de produits sensibles, des tonnes de ces aliments étaient en état de décomposition. Argument: les importateurs n’ont pas respecté la procédure ! Certes, il faut appliquer la loi. Mais ce qui manque, c’est le bon sens. Que va-t-on faire avec des tonnes de marchandises périmées depuis des mois ? N’aurait-il pas été plus pertinent de les écouler à temps sur le marché local ? N’est-ce pas l’Etat qui est perdant dans cette saisie dont la destinée est désormais les décharges publiques ? Cet exemple nous montre à quel point l’application stricte des procédures peut porter préjudice à tous : acteur économique, Etat, citoyens. Voilà un comportement stupide au nom des procédures et de la bureaucratie galopante. Et c’est justement pourquoi le Chef de l’Etat semble vouloir accorder plus de prérogatives aux militaires pour accélérer la marche du développement. Car ils savent servir.

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Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    17 février 2024 à 20:23

    ‘À LA GUERRE …COMME À LA GUERRE’ …COMME ON DIT SI CHOKRI…ON NE PEUT PLUS LAISSER NOTRE PAYS’ TOMBÉ’ EN RUINES…AVEC TOUS CES ‘CLOCHARDS’ ET ‘TRAÎTRES’ DE LA DÉCÉNNIE NOIRE’. CES PHOTOS DE ‘NOTRE PISCINE’ …CELLE DE MON ENFANCE EN TOUT CAS…ME FONT PARTICULIEREMENT MAL. QUI EST RESPONSABLE…LA VILLE DE TUNIS…LE SEUL ‘MAÎTRE D’OUVRAGE’ LÉGALEMENT RESPONSABLE DEVANT TOUS LES ‘TUNISOIS’? QUI DOIT PAYER POUR CE ‘CRIME’ DE NÉGLIGENCE D’ENTRETIEN PEU COÛTEUX POUR UN ‘SERVICE URBAIN’ QUI REPRÉSENTE TANT DE ‘MÉMOIRES COLLECTIVES’? QUI? EN TOUT CAS, BRAVO À NOTRE KAIS SAIED POUR ‘BOUSCULER’ TOUTES LES ‘TRACASSERIES’ DE NOS LOURDES ET ‘CORROMPUES’ PROCÉDURES DE PASSATION DES MARCHÉS’. EN ATTENDANT LEURS RÉFORMES PROFONDES ET RAPIDES, IL NOUS FAUT CONTINUER À FAIRE APPEL ‘AUX PATRIOTES DE NOTRE ARMÉE NATIONALE’…’À LA GUERRE…COMME À LA GUERRE…’.

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