Accueil A la une L’Opéra et Ballet Carmen à la Cité de la culture de Tunis : Grandiose !

L’Opéra et Ballet Carmen à la Cité de la culture de Tunis : Grandiose !

 

Pour deux représentations successives, le public tunisien a afflué en grand nombre au théâtre de l’Opéra de Tunis pour assister et apprécier la nouvelle création purement tunisienne «Carmen», Ballet et Opéra.   

Cette œuvre chantée, interprétée, dansée, chorégraphiée et mise en scène par Sofien Abou Lagraâ, est une production des compétences et talents tunisiens entre corps de ballet de l’opéra, l’Orchestre symphonique tunisien et le Chœur de l’Opéra, soit plus de 120 artistes sur scène pour un rendu éblouissant.

Œuvre mythique de Prosper Mérimée sur une musique de Georges Bizet, Carmen est le fruit d’une série de résidences de création organisées en partenariat avec l’Institut français de Tunisie et l’Institut culturel italien de Tunis.

Avec un orchestre dirigé par Fadi Ben Othman, un chœur sous la houlette d’Ilyes Blagui et un atelier lyrique coaché pat Haythem Hdhiri, le résultat ne peut être que magique. Et quand les rôles sont également interprétés par des stars dans ce registre particulier de la musique et du chant comme Hassen Doss dans le rôle de Don José, Maram Bouhlel dans le rôle de Carmen, Haythem Hdhiri dans le rôle d’Escamillo et Zyniga interprété par Yahya Jaziri, l’Opéra Carmen se nourrit de beaux talents et de sensibilité spéciale.

Aucun effort n’a été épargné pour un rendu à la hauteur des attentes, une Carmen rayonnante, des interprètes qui endossent bien leur rôle par le jeu et la voix et un corps de ballet composé de Houda Riahi–Omaima Manai, Wael Marghni, Abdel Monaim-Khemis, Hazem Chebbi, Hichem Chebli, Cyrine Kalai, Ranim Kefi, Omar Abbes, Baya Bouzgarrou, Sabrina Zehri, Fatma Balti, Abdel Kader Drihli, Hamdi Trabelsi, Khouloud Ben Abdallah, Kais Harbaoui et Houssem Eddin Achouri. Carmen est un opéra-comique en quatre actes de Georges Bizet, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy. L’œuvre est une adaptation de la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée. Carmen est une œuvre d’opéra-comique que l’on peut rapprocher de l’orientalisme en ce qu’elle se déroule dans une Espagne imaginaire.

Créé en 1875, «Carmen» de Georges Bizet est l’opéra français le plus représenté aujourd’hui dans le monde. C’est avant tout la musique, tendre et mélancolique, pleine d’entrain et de gaieté, mais toujours accessible. Le public, quelles que soient sa culture et ses références, retrouve dans cette œuvre des repères qui interpellent sa mémoire auditive. Quelque chose de familier se trouve dans Carmen et une destinée de femme comme nous l’aimons rebelle, audacieuse et terriblement tragique.

Ces éléments ont certainement été une source d’inspiration d’Abou Lagraâ qui a mêlé son écriture chorégraphique à une composition du XIXe, son orientalisme s’est exprimé sur un ton contemporain puisant dans un registre personnel du chorégraphe. «Pour les danseurs·ses du Ballet de l’Opéra de Tunis, je veux revenir aux fondamentaux de cette histoire, à la fois brutale et passionnelle. Le challenge est d’autant plus stimulant pour moi, car je vais en contrepoint de cet opéra-comique imprégné dans la mémoire collective, optant pour une chorégraphie et scénographie très épurée, presque minimaliste. Sur la scène, pas de décor gigantesque, tout est dans la sobriété. Il me semble important de dire aux spectateurs de se concentrer sur la musique et la danse», explique Abou Lagraâ.

Pour lui, le personnage de «Carmen n’est pas qu’un corps fantasmé, désiré par les hommes, elle représente surtout la liberté jusqu’à la mort. Carmen est, à elle seule, un concept utopique de femme émancipée. Une femme qui représente donc un danger pour les Hommes. Dans un univers poétique nimbé de mes origines et perceptions orientales de cette histoire, je veux transposer et réinventer une Carmen berbère. Ce qui a donné une chorégraphie volontairement écrite en perpétuel mouvement de vagues, nous rappelant la force de la Méditerranée, unissant le Maghreb et l’Europe, vacillant entre l’amour et sa perte». S’exprime Abou Lagraâ à propos de sa chorégraphie.

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