La défaite face au CAB a constitué un mauvais coup d’arrêt pour les Benguerdanais. Un sérieux avertissement pour la suite du parcours.
Un match de football, c’est comme une partie d’échecs. On fait des paris, mais on ne gagne pas à tous les coups. L’entraîneur de l’USBG, Ramzi Jarmoud, l’a appris à ses dépens dans la bataille tactique qui l’a opposé au coach cabiste Maher Kanzari. Parti à Bizerte pour rentrer avec au moins un point, tout en misant sur la chance et sur un détail favorable pour arracher un succès, il est finalement rentré avec une défaite par deux buts à zéro. Il n’a pu que reconnaître, après la rencontre, la victoire méritée du CAB. «Ils ont su nous prendre à la gorge tout au long de la partie et contrôler le débat de bout en bout, a-t-il avoué. Nous avons été réduits à subir leur emprise et nous n’avons pas pu développer, ni asseoir notre jeu, tellement ils ont pressé haut à partir du milieu de terrain. Cette défaite a été une bonne leçon pour nous pour les matches à venir».
Erreurs dans le casting du onze de départ
Ramzi Jarmoud se mord certainement les doigts d’avoir opéré deux changements risqués dans sa formation rentrante avec la titularisation de Ghazi Abderrazak sur le côté gauche de la défense, alors qu’il n’était pas au top physiquement, après son absence, à la place de Jaouhar Ben Hassen qui s’était imposé sur ce flanc comme pion important. L’autre grief qu’il ne peut s’empêcher de se faire, c’est d’avoir sacrifié son deuxième attaquant de pointe Mohamed Ali Amri pour un milieu supplémentaire, en l’occurrence Youssef Mosrati, absent lui aussi depuis quelque temps. Le résultat de ces deux mauvais choix n’a pas tardé avec la sortie prématurée de ces deux joueurs pour blessure en plein temps fort des hommes de Maher Kanzari. Le gardien Saifedfine Charfi, très sollicité d’entrée, a fait de son mieux pour stopper plus d’une frappe cadrée, mais il n’a fait que reculer l’échéance. Il a fini par s’avouer vaincu sur un tir, cette fois, victorieux de Oussama Ali (45’+2) suite à une parfaite remise en retrait côté droit de Aziz Guesmi. La première véritable occasion digne d’être citée pour les coéquipiers de Ayoub Tlili a été la superbe reprise de l’extérieur du pied de Ayoub Mcharek, détournée remarquablement par le portier bizertin Achraf Krir au-dessus de la barre (65’). Mais c’était assez tardif et ce n’était que feu de paille pour une équipe benguerdanaise mise en difficulté et étouffée par le raz de marée des locaux. Le deuxième but, qui chauffait à chaque minute et à chaque assaut, a été encaissé sur penalty de Allagui suite à une main désespérée sur la ligne de but de Mohamed Amine Belakhel (82’). Ramzi Jarmoud regrettera aussi d’avoir fait entrer tardivement Houssem Habbassi qui a sorti le compartiment offensif de sa torpeur. Et comme Nassim Sioud, l’attaquant sur qui l’USBG compte pour débloquer les situations délicates, n’était pas dans un bon jour et n’a pu trouver la faille, isolé qu’il était au cœur de la défense adverse, la défaite de samedi était logique. «Ce n’est qu’un mauvais faux pas dont nous devons tirer les leçons, conclut Ramzi Jarmoud avec un peu d’amertume. Il n’y a pas, toutefois, le feu à la maison. Avec 8 points, on est toujours bien en place, mais on ne doit pas dormir sur nos lauriers. On a tout le temps pour rectifier le tir».