C’est vrai que la venue d’un nouveau bureau fédéral est devenue une urgence mais il ne faut pas que ça se fasse dans la précipitation.
Samedi dernier était le jour fixé pour élire un nouveau Bureau fédéral et tourner la page de l’ère Wadie Jary, de son équipe et de son bilan pour ses nombreux détracteurs et qui ne contient pas que des zones d’ombre pour les analystes neutres et mesurés. Après le rejet des trois listes candidates et le report de ces élections à une date ultérieure, on a compris qu’un changement d’une telle envergure au sein de la Fédération ne peut se faire dans la précipitation, juste pour prendre la place et les rênes de pouvoir par des hommes nouveaux certes mais qui n’ont ni profils ni projets pour redorer l’image de notre football, résoudre tous ses maux et ses problèmes en un temps record et faire la grande révolution que tout le monde attend et espère. Heureusement donc que ces élections n’ont pas eu lieu à la date fixée et que ce report donne l’occasion pour de mûres réflexions pour élaborer un vrai projet complet de changement de fond avec des hommes dévoués à l’immense tâche qui les attend et qui sont unanimement reconnus comme personnages éminents et compétents.
Un vide pas facile à combler
Ces hommes recherchés qui peuvent faire la grande métamorphose et les beaux jours de notre football ne courent pas les rues. Ce n’est qu’en mettant les pieds sur une braise qu’on sent combien elle est chaude et combien elle brûle. Le nouveau Directeur technique national, Belhassen Malouche, et le Superviseur général de l’arbitrage, Néji Jouini, en savent quelque chose et donnent l’exemple en prenant le taureau par les cornes et en s’attaquant aux vastes chantiers. Belhassen Malouche piétine encore sur le dossier prioritaire qui est sur sa table, à savoir le choix du nouveau sélectionneur de l’équipe de Tunisie. Le temps passe vite et les grandes échéances approchent à grands pas alors qu’il est encore en train d’éplucher et d’étudier les dossiers de candidature d’entraîneurs tunisiens et étrangers. Parmi les 35 candidatures reçues, il peine encore à trancher et à dégager 3 ou 4 noms et faire son rapport au Bureau actuel intérimaire pour décider en tenant compte des contraintes budgétaires et du coût financier de l’opération. Il a tort de dire qu’il ne tranchera que devant un nouveau Bureau Fédéral élu alors qu’il sait que ça va prendre encore au moins deux ou trois mois.
De son côté, le Superviseur général de l’arbitrage, Néjii Jouini, ne peut se targuer d’un sans faute depuis qu’il est nouveau locataire de la DNA. Malgré un léger mieux, les prestations des arbitres centraux connaissent des hauts et des bas et alternent le bon et le moins bon. Ceux de la VAR sont encore loin de maîtriser parfaitement la technique et les règles de la vidéo surveillance et certaines de leurs interventions ont ouvert la voie à des contestations très vives. Sans parler des problèmes de communication avec communiqués explicatifs et communiqués de répliques qui ne peuvent qu’envenimer la relation DNA – Clubs.
C’est dire combien il est devenu nécessaire de bien réfléchir avant d’installer un nouveau Bureau fédéral sur des bases solides pour que le changement tant voulu emprunte la bonne voie et permette de réussir tous les grands challenges qui se profilent.