Beaux vainqueurs à Soliman, les hommes de Sami Gafsi ont grimpé au sommet du Play-out, dans une position des plus confortables.
Le football n’est pas toujours une science exacte. On redoutait le pire pour une UST partie à Soliman dans des conditions pas très favorables, voire déplorables après une nouvelle grogne et une grève des joueurs qui ont mis la pression pour réclamer leurs arriérés avant de prendre le bus. Défier dans un tel contexte défavorable une équipe locale qui a connu un réveil prometteur et qui partait largement favorite avant le coup d’envoi et rentrer de ce déplacement à hauts risques avec un large succès par 3 buts à 1 et trois points en or, a donc été une jolie surprise, surtout pour l’entraîneur Sami Gafsi qui a salué le grand mérite de ses joueurs. «Ils ont été admirables par leur détermination, leur courage et l’envie de gagner qui les a animés malgré une semaine d’entraînement fortement perturbée par la crise financière.
C’est un grand exploit de leur part qui va forcer le comité directeur à trouver les ressources financières pour les récompenser et les encourager à persévérer dans cette bonne voie».
La grande empreinte de l’entraîneur
Travailler dans l’ombre d’une crise financière qui peut refaire surface à tout moment n’est pas à la portée de n’importe quel coach. Beaucoup cherchent le confort et refusent d’assumer de telles ambiances surchauffées et s’en vont dès la première alerte. Sami Gafsi, lui, a tenu bon et continué à travailler avec les moyens du bord. Il a réussi sans beaucoup de philosophie, avec une clarté et une cohérence dans les idées, à dégager un onze stable et à opter pour un système de jeu en 4 – 3 – 3 qui fait la force d’une équipe audacieuse et volontaire à souhait pour les matches à Tataouine comme pour ceux dans le fief de ses adversaires. A Soliman, ce système de jeu a bien fonctionné et a pris de court l’entraîneur Anis Boujelbène qui s’attendait à une équipe avec un bloc très bas, recroquevillée derrière, venue plus pour ne pas prendre de but que pour tenter de jouer l’attaque. En trois minutes, il a eu droit à une bonne douche froide. L’avant-centre Ahmed Hadhri ouvre le festival de but inattendu (17‘) et, trois minutes après, l’attaquant du couloir droit Zied Ounalli profite de l’instant d’affolement de la défense de Soliman et double la mise ( 20’ ). Une belle entame de match inespérée qui met en confiance les Lions du Sahara et les rassure sur le sort du match.
Avec ses trois attaquants qui continuaient à faire la pression devant ( Ounalli, Hadhri et l’Ivoirien Fabien winley ), bien soutenus par un Adem Boulila, un gaucher pur qui distille les passes décisives et les centres au millimètre, ils ont réussi à contenir les assauts rageurs de l’équipe de Soliman. Avec deux milieux défensifs très efficaces dans le travail de ratissage (le fougueux capitaine Khouni Khalfa et Moussa Sissoko qui a bien remplacé Aziz Diaw) et une défense à quatre bien en place ( Iheb Khfecha, Ghassen Mahersi, Mohamed Jemaî et Rafik Mednini ) une vraie toile d’araignée a été dressée devant la cage de Hamza Ghanemi. Certes, l’AS Soliman est parvenu quand même à réduire la marque, mais l’attaquant de 21 ans, Fabien Winley, qui a été prêté par le CSS qui se mord aujourd’hui les doigts de l’avoir cédé, a mis fin à ses espoirs de retour dans le match avec un troisième but tataouini sur un contre bien mené (85’). Avec cette belle victoire en déplacement, Sami Gafsi et sa bande sont aux anges. Ils sont deuxièmes ex æquo avec l’OB avec 14 points derrière le CAB qui caracole en tête de la poule du play-out. Désormais, rien ne les arrêtera pour continuer leur beau parcours.