Bassem Ennaïfer : «Le Code des changes facilitera les transactions financières… »
«En 2024, le service de la dette extérieure augmentera de 40% par rapport à l’année dernière, pour s’établir à hauteur de 12,3 milliards de dinars. Cette augmentation est un record ». Intervenant sur un plateau radio, Bassem Ennaïfer, analyste financier, a encore précisé que jusqu’à la fin de 2023, les services de la dette extérieure ont enregistré une hausse de 160% et se sont, ainsi, établis à 4,6 milliards de dinars, contre 1,7 milliard de dinars durant la même période une année auparavant.
Cette hausse est due, selon Ennaïfer, au remboursement de la somme de 898 millions d’euros, soit environ 3 milliards de dinars, provenant de l’eurobond de 850 millions d’euros, remboursé le 17 février, avec les intérêts supplémentaires de 47,8 millions d’euros.
Ennaïfer a, par ailleurs, fait par de l’amendement du Code des changes, indiquant qu’il facilitera les transactions financières, notamment pour les grandes entreprises. Il a également fait savoir que la suppression des autorisations aura lieu de manière progressive.
BTP : Le non-paiement à temps condamne le secteur
«Entre 20 et 30% des acteurs du secteur des BTP et des travaux publics en Tunisie ont disparu », affirme Majdi Boudokhane, membre du bureau exécutif de la Fédération nationale des entreprises de BTP et de travaux publics. Il explique que ces derniers ont quitté la Tunisie vers d’autres pays africains ou déposé leur bilan. Selon lui, il s’agit d’un phénomène dû aux répercussions néfastes sur les appels d’offres de l’Etat.
Boudokhane déclare aussi que cette situation résulte du non-paiement à temps par l’Etat des fournisseurs, ce qui a engendré une faillite de plusieurs entreprises du secteur.
Le membre du bureau exécutif de la Fédération nationale des entreprises de BTP annonce que « l’Etat est en train de payer les entreprises en ce moment, même si c’est avec un rythme lent ». Il a, par ailleurs, fait savoir que les engagements de l’Etat envers le secteur ont diminué de 400 millions de dinars, passant de 600 à 200 MD.
Inclusion financière : Dynamiser l’économie nationale et booster le climat de l’investissement
Le projet de loi portant sur la lutte contre l’exclusion financière contribuera à la hausse du nombre des comptes bancaires et postaux en Tunisie, comme l’ont constaté certains économistes et financiers. Ce projet permettra aux classes sociales fragilisées et marginalisées, aux personnes handicapées et aux microentreprises un meilleur accès aux services financiers et bancaires. Selon le vice-président de la Commission parlementaire des finances, Abdeljalil Heni, « le projet de loi s’articule autour de quatre axes, à savoir l’appui de l’accès et de l’utilisation des services financiers, le renforcement du contrôle du secteur financier, bancaire et des assurances, la consolidation de la protection des consommateurs de services financiers et de l’éducation financière, et enfin la rationalisation des paiements en espèces ».
Soumis à l’examen de la commission parlementaire des Finances et du Budget, ce projet s’inscrit dans le cadre du programme des réformes économiques annoncé par le gouvernement visant à dynamiser l’économie nationale et booster le climat de l’investissement. Il a, également, pour objectif de développer le cadre juridique et institutionnel organisant le secteur en vue de renforcer l’inclusion bancaire des Tunisiens, notamment les catégories démunies, les personnes à faible revenu et en situation de handicap. Il entend, également, aider les petites et microentreprises à accéder plus facilement aux services bancaires et financiers.