On revient en détail avec une lecture réglementaire sur ce cas-référence pour tous les clubs.
Deux grands clubs professionnels comme le CSS et le ST n’ont pas le droit de commettre une erreur monumentale que n’auraient pas commise des clubs amateurs des Ligues régionales. Une bévue qui aurait pu changer le résultat du match qui les a opposés lors de la deuxième journée du play-off. Le CSS aurait pu perdre le match sur le tapis ( ce qui aurait été un autre scandale administratif après celui de la participation de 5 étrangers en même temps sur le terrain devant l’USBG la saison passée qui a donné une victoire inespérée sur le tapis à l’équipe de Ben Guerdane). Le ST aurait pu gagner 3 points sur le tapis si son administration avait été au courant de la suspension de Alâa Ghram et fait une réclamation dans les délais. Les deux équipes sont tombées dans le piège de la suppression en janvier 2023 du fameux article 13 du Code disciplinaire de la FTF qui stipulait avant son amendement que « le joueur averti et participant par la suite à cinq matches officiels sans encourir la moindre sanction voit son dernier avertissement supprimé». Cette suppression de l’avantage de l’annulation d’un avertissement à un joueur suite à cinq matches « propres» est passée inaperçue pour l’administration du CSS qui a n’a pas pris acte de cet amendement-clé et a continué à gérer les fichiers disciplinaires de ses joueurs selon l’ex-article 13 devenu caduc. Le joueur Alâa Ghram a reçu son 1er avertissement lors du match CSS-UST du 02 – 9 – 2023 de la 3e journée de la première phase. Dans le match de la 4e journée ESM-CSS du 17 – 9 – 2023, il a écopé d’un 2e avertissement. Par la suite, Alâa Ghram a participé à plus de cinq matches sans recevoir de carton, ce qui a fait induire en erreur le secrétariat général du club qui a jugé à tort que ce deuxième avertissement a été supprimé. A ses yeux, et n’étant pas à jour, l’administration du club sfaxien a donc compté le 3e avertissement brandi au joueur au cours du match CSS-CA de la première journée du play-off comme étant le deuxième dans son fichier. On l’a fait donc participer au match suivant contre le ST, alors qu’il était sous le coup d’une suspension d’un match pour avoir totalisé selon le nouveau Code disciplinaire de janvier 2024 trois avertissements et aurait pu perdre le match sur le tapis suite à une simple réclamation stadiste en s’appuyant sur l’alinéa 5 de l’article 128 des Règlements généraux de la FTF. Mais le ST n’a pas fait le suivi du fichier disciplinaire des joueurs de l’équipe adverse avant le match pour avoir un dossier de réclamation prêt dès la découverte de l’inscription du joueur suspendu sur la feuille de match. Car les délais de réclamation (ex-évocation) ont été ramenés de cinq jours après le match « au lendemain à midi de la date qui suit le match en question ( article 129 ) avec le devoir de les confirmer dans les 48 heures ouvrables qui suivent le match».
Trop tard !
Lorsque l’administration stadiste a été avisée par une autre source de la réclamation, c’était trop tard car le délai requis a tout simplement expiré. Les Sfaxiens sont tout heureux d’avoir échappé à un autre scandale administratif, mais ils ont payé cher leur ignorance du nouveau règlement des avertissements puisque le rétablissement de leur joueur dans ses droits lui a coûté le prix fort d’une sanction de deux matches. Le premier match à purger par Alâa Ghram était le match à enjeu crucial face à l’USM qui s’est soldé par une défaite et son absence a eu un effet négatif sur la prestation défensive du CSS. Les Stadistes se mordent, eux, les doigts d’avoir laissé filer une belle occasion d’ajouter deux points à leur capital au classement qui les auraient hissés à la deuxième place avec 6 points.