C’était un samedi, le 23 mars. Au cœur de Balthaz’art à l’IFT, la scène s’animait, faisant écho à Ramadan ; un mariage harmonieux entre l’Orient et l’Occident, sous un ciel de lanternes multicolores suspendues au plafond. Une soirée mise en lumière par le «Dealer de Bonne Humeur», Samy Baccouche.
Il est déjà 22h10. Le public, présent depuis plus d’une heure, reste suspendu à l’effet d’un Iftar consommé rapidement, impatient de retrouver son musicien favori. Armé de sa guitare, Sabry Mosbah fait son entrée sur scène, inaugurant le concert avec l’un de ses titres phares, «Moch Menny». Sa performance captivante ne tarde pas à saisir l’attention de l’audience, engendrant une atmosphère électrique et vibrante. Tout au long de la soirée, le talentueux Mosbah électrise l’assemblée et fait trembler le sol au rythme de ses mélodies entraînantes, agrémentées d’un décor envoûtant. Il module avec brio l’intensité mélodique, embrassant peu à peu les cœurs et les regards ; choisissant avec soin des chansons tunisiennes qui résonnent auprès de toutes les générations présentes, du plus jeune au plus âgé. Par ses mots empreints de solennité, Mosbah caresse notre amour du pays natal. Les mains levées vers le ciel, le public tente de s’élever, tel un oiseau libre dans son territoire.
En effet, un artiste d’exception se doit d’être accompagné d’un groupe à sa mesure, vibrant au diapason de sa musique. Sur ce, le guitariste Feres enflamme la scène, caressant délicatement les cordes de sa guitare électrique pour y ajouter une touche orientale authentique. La surprise de la soirée ! Fahmi Riahi monte sur scène. Devant un auditoire avide de son authenticité, il nous transporte vers un autre monde, antique et envoûtant, en interprétant avec soin l’une des chansons emblématiques du célèbre Salah Farzit, «Irdha Alina Ya Lommima». Une transition à la fois légère et puissante, parachevant magnifiquement la soirée déjà flamboyante.
Une soirée aussi magique et authentique ne pouvait être conclue que par la célèbre «Ya Saad Baba Bouchiba».
La famille Mosbah a, une fois de plus, illuminé la scène, laissant derrière elle une empreinte indélébile de nostalgie et d’authenticité grâce à sa présence généreuse et inoubliable. Bon vent !
Mariem Ayari
* Mariem Ayari est étudiante en Master de recherche en linguistique et science de la communication française