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Issam Chouchen, président de la commission des Finances au sein  du Parlement

«L’objectif premier du projet de loi portant sur la lutte contre l’exclusion financière, actuellement soumis aux discussions, est d’intégrer les catégories défavorisées et à faible revenu dans le système économique et financier. Il a également pour finalité d’intégrer numériquement les groupes non inclus dans le secteur bancaire et non concernés par les transactions financières. Son autre objectif est de réduire l’utilisation de l’espèce. Ce projet de la lutte contre l’exclusion financière ambitionne aussi de rapprocher les services financiers des citoyens dans les régions intérieures et à les encourager à s’engager dans la microfinance et l’investissement, ce qui va créer de la richesse. Selon les dernières statistiques du ministère des Finances, les régions de l’intérieur souffrent d’un grand manque au niveau des institutions financières bancaires, contrairement à la disponibilité des centres postaux tunisiens dans diverses régions. Et d’ailleurs, c’est en raison de cette situation qu’est née l’idée de soutenir la banque postale. La Commission des Finances mène actuellement une série de consultations dans le but de créer un fonds postal. Ce dernier permettra l’intégration d’un plus grand nombre de citoyens dans le système économique, que ce soit à travers l’épargne ou en encourageant de petits prêts pour démarrer des projets.

Pour ce qui est du taux d’intérêt de la Banque postale, il ne sera pas aussi élevé que les intérêts bancaires. Cette mesure créerait une concurrence entre les différentes institutions financières dans le but de faire pression sur les taux d’intérêt et d’encourager davantage l’obtention des prêts par des mesures de facilitation. La différence avec ce projet de loi est qu’il facilite le processus d’octroi des prêts et qu’ils sont accordés sans garantie. Ce projet inclura toutes les tranches d’âge et mettra, d’autre part, un terme à la longue procédure et aux délais exorbitants pratiqués par les banques traditionnelles ».

Sami Erraies, député du Bloc National Indépendant

«L’initiative législative présentée par 17 représentants du peuple vise à réviser le Code des investissements de 2016. Ainsi, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la situation économique difficile que traverse le pays. Cette initiative comprend 22 chapitres, dont 10 constituent des modifications à la loi précédente. L’objectif principal de la révision du Code des investissements de 2016 est de se concentrer en priorité sur la liberté absolue de l’investissement dans tous les domaines en Tunisie. La soumission à une autorisation doit devenir l’exception et doit être accordée dans un délai précis n’excédant pas 3 mois. Cette révision du Code des investissements compte aussi simplifier et digitaliser les procédures d’investissement. Elle aura pour autre objectif la promotion des exportations à travers la création d’une plateforme numérique nationale unifiée pour l’investissement au sein de l’Autorité tunisienne des investissements. Cette plateforme couvre tous les services fournis aux investisseurs et inclut toutes les structures publiques impliquées dans le domaine de l’investissement. Il est nécessaire de simplifier les procédures liées à l’investissement en prolongeant la période d’autorisation des investissements. La nouvelle initiative législative comporte des incitations financières et douanières permettant d’encourager aussi bien les investisseurs étrangers que tunisiens. Il est également primordial de développer des mécanismes de financement de projets au profit des PME et des jeunes entrepreneurs ».

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