Accueil Sport Ligue 2 – Quand l’outsider devient leader : La JSOmrane sur un petit nuage

Ligue 2 – Quand l’outsider devient leader : La JSOmrane sur un petit nuage

 

La Jeunesse Sportive d’El Omrane s’arrache à l’Ariana et prend le manche du groupe A. Un club qui renaît.

Tel un escadron en mission, le onze de la JS Omrane a signé sa quatrième victoire consécutive, une performance qui lui permet de virer en tête du groupe A, avec une unité d’avance sur Jendouba Sport. La JSO prend donc les commandes au mérite après avoir aligné quatre clean-sheet de suite face à respectivement le SCBA, le CS Msaken, Kalaa Sport et l’AS Ariana. Incroyable équipe d’El Omrane qui écrit l’histoire ces derniers temps. Au taquet depuis quelque temps déjà, la JSO maintient, aligne, puis caracole avec toujours le vent dans le dos. Tombeur donc de l’ASA récemment, la JSO est sur un petit nuage et pointe fièrement en tête du groupe A de la Ligue 2. Et dire qu’il y a à peine quelques mois, ce club ambitieux visait le maintien ou du moins bien figurer au sein de l’antichambre de la Ligue 1. Equipe-surprise de cette saison en L2, la JSO entame donc un cycle en fanfare, un niveau qui surprend certes, mais qui n’est pourtant pas le fruit du hasard avec un groupe qui vit bien ensemble et une certaine stabilité à toutes les couches de l’association. Hier encore donc, quelques rondes auparavant, même si la JSO se trouvait à l’affût, tantôt au pied du podium et de temps à autre dans le rétroviseur du CSHL et de Jendouba Sport, l’on ne donnait pas cher de la peau d’El Omrane dans les pronostics de fin de parcours. Pas si illogique à première vue cependant, d’autant que, sur le papier, les moyens de la JSO ne sont pas les mêmes que ceux de Jendouba et des Verts de Hammam-lif. Aujourd’hui, les résultats sont là avec cette implacable vérité du terrain. En l’état, la JSO est intraitable, dans son fief tout comme loin de ses bases avec des conclusions qui donnent forcément raison au comité direteur d’El Omrane avec cette attitude à cultiver l’humilité et le travail, sans oublier qu’on peut aussi avoir de l’ambition à l’arrivée. Bref, avec des joueurs qui produisent du contenu et des performances, la JSO continue de marquer des points et à séduire tout le microcosme sportif tunisien.

Un public dévoué

La JSO n’est plus une surprise. En l’état, un leader est souvent traité en tant que tel avec ce statut d’équipe à battre, attendu au tournant par tous. Et alors que la JSO crée la sensation en Ligue 2, ce public hors normes et fidèle (il assure quasiment tous les déplacements des siens) aurait tort de ne pas rêver d’un passage en Ligue 1, vu la régularité et le niveau affiché par une équipe qui s’approche peu à peu du gratin tunisien. Sur ce, il n’y a même pas besoin d’évoquer le manque d’enthousiasme qu’entraînent les matchs de la JSO, tellement les fans sont stimulés et gonflés à bloc, qui plus est après la victoire face à l’ASA avec des inconditionnels qui espèrent maintenant poursuivre leur moisson jusqu’au bout.

A El Omrane, les saisons se suivent et ne se ressemblent donc pas, du moins s’agissant de football. La JSO est leader de son groupe et difficile d’espérer un parcours plus ensoleillé du côté du public «jaune et bleu». En football, rarement, depuis l’instauration du foot business, un club formateur n’a pointé le bout de son nez. Pourtant, la JSO du président Tarak Hamza fait figure d’exception à la règle avec un club qui n’a pas forcément engagé de grands moyens financiers pour se renforcer, mais qui a su construire un onze qui tienne la route. Pas de douce illusion jusque-là mais plutôt des horizons réalistes. La quête de l’équilibre n’est en somme plus un vain mot pour un club fondé en 1945 (79 ans). L’équipe de Lotfi Kadri réussit à faire bourgeonner la majeure partie des offensives tout en restant solide derrière. Aussi, l’ardeur de cette équipe s’explique aussi par l’élan redoutable des animateurs de couloirs qui alimentent une attaque dominante, surtout dans les airs avec les Beji, Ben Rjab et surtout Chiheb Zoghlami, ancien attaquant du CA, du ST et du CSS. Difficile alors de ne plus compter avec la JSO pour le strapontin du groupe A vers l’élite.

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