Accueil A la une Crédits octroyés par les caisses sociales : Un réel engouement pour les prêts personnels

Crédits octroyés par les caisses sociales : Un réel engouement pour les prêts personnels

 

L’octroi des crédits n’est soumis à aucune limite et toutes les demandes de prêts respectant les conditions exigées seront acceptées.

12.000 demandes de prêts personnels ont été déposées auprès de la Cnrps depuis le 1er février dernier et le montant débloqué s’élève à 70 millions de dinars, a déclaré le directeur de la sécurité sociale au ministère des Affaires sociales, Nader Ajabi, lors d’un débat en ligne organisé récemment par l’Iace. Des chiffres qui soulignent, selon le responsable, la forte demande pour ce type de prêts dont les taux préférentiels et fixes rendent plus attractifs. Pour les affiliés issus du secteur privé, les demandes reçues par la Cnss, depuis le 1er avril, ont dépassé les  1.400 et le versement de ces prêts aura lieu incessamment, une fois l’examen des dossiers  achevé. Le responsable a, en outre, ajouté que le ministère des Affaires sociales est en train de peaufiner les conditions d’obtention du crédit auto, dont les demandes ont atteint, pour l’heure, 150. Ajabi a rappelé, dans ce même contexte, que la décision  de développer le système de crédits des caisses sociales, entrée en vigueur au mois de février dernier, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de réformes du ministère des Affaires sociales visant à améliorer les interventions des caisses. C’est aussi un moyen de diversifier les ressources de financement de la sécurité sociale,  de restaurer les équilibres financiers de ces  caisses  et  rétablir le rôle social de l’Etat. En effet, le service crédit offert par les caisses existe bel et bien depuis des années. Mais l’offre des prêts proposée n’était plus attractive pour les affiliés. Ainsi, la décision de développer le système des crédits accordés par les caisses sociales fait, selon Ajabi, suite à une expérience menée en 2022 consistant  à relever le plafond des prêts personnels de 1,5 fois le salaire brut à 2,5 fois. Cette augmentation a généré un rendement financier pour les caisses de l’ordre de 7  millions de dinars. Le résultat est, donc, probant et l’efficacité d’une telle mesure n’est plus à démontrer, explique le responsable. L’idée s’est vite concrétisée avec, en point de mire, des objectifs d’amélioration sur le moyen terme les équilibres des comptes de la sécurité sociale. “La vision était de repenser un système de crédits attractifs qui aura à la fois des répercussions positives sur les finances des caisses, mais aussi qui tient compte des attentes des affiliés”, a commenté le responsable. Il a ajouté que l’octroi des crédits n’est soumis à aucune limite et que toutes les demandes respectant les conditions exigées seront acceptées.

La sécurité sociale en Tunisie, un acquis à préserver

Evoquant le poids financier du système de sécurité sociale en Tunisie, Ajabi a fait savoir que le volume des services prestés par les caisses sociales s’est élevé en 2022 à plus de 13,77 milliards de dinars, soit 11,4% du PIB. Si le nombre des affiliés et bénéficiaires des services des caisses dépasse les 4 millions de personnes, le système de la sécurité sociale couvre au total, plus de 8 millions de Tunisiens. “Le système de la sécurité sociale est un des principaux acquis sociaux de l’Etat en Tunisie. Il faut le préserver et garantir la pérennité des services qu’il englobe. Les mesures qui ont été prises récemment par le ministre des Affaires sociales visent justement à améliorer ces interventions au profit des affiliés”, a poursuivi Ajabi.  Notons, dans ce cadre, que les caisses sociales traînent depuis des années un déficit chronique abyssal qui puise son origine dans plusieurs facteurs, tels que le vieillissement de la population et la hausse de l’espérance de vie. Dans les années 90, cinq affiliés  actifs à la Cnss cotisent pour chaque retraité (six actifs pour la Cnrps), contre moins de 3 aujourd’hui. C’est dans ce contexte que les caisses explorent de nouveaux moyens de financement, tels que la CSS et les crédits, pour assurer la pérennité de la sécurité sociale en Tunisie.

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