La défaillance de l’accompagnement entrepreneurial en Tunisie, qui a duré des années, a eu des répercussions majeures non seulement sur les entreprises et les entrepreneurs, mais aussi sur l’économie nationale et la confiance des investisseurs. Les PME, en l’occurrence, qui représentent le tissu économique du pays, ont subi de plein fouet les contrecoups de la crise économique, alors que nombre d’entre elles sont menacées de faillite. L’Association tunisienne des petites et moyennes entreprises (Atpme) a exprimé son inquiétude face à la situation de ces entités, qui ont perdu des milliers d’emplois, en raison de la crise économique et des effets de la pandémie du Covid-19. Dans le paysage entrepreneurial de la Tunisie, un facteur crucial semble faire défaut : un accompagnement entrepreneurial efficace. Cette lacune entraîne non seulement des difficultés pour les entrepreneurs eux-mêmes, mais elle a également un impact profond sur l’économie nationale dans son ensemble. Des années durant, les opérateurs économiques et l’Atpme n’ont cessé de déplorer l’absence de mesures d’accompagnement et de soutien aux TPE-PME, qui sont pourtant les plus vulnérables face aux aléas conjoncturels. Face à ces difficultés, l’Atpme estime qu’il était essentiel que le gouvernement mette en place des mesures et des programmes visant à sauver les TPE-PME menacées de faillite, ainsi que les auto-entrepreneurs, et à préserver les emplois. Pour inverser cette tendance, il était impératif de renforcer les structures de soutien aux entrepreneurs, d’améliorer la qualité de l’accompagnement et de promouvoir une culture de l’entrepreneuriat plus robuste. Car l’absence d’accompagnement adéquat peut entraîner des conséquences significatives, telles que des pertes financières et économiques, un impact négatif sur la croissance économique, des difficultés pour les entrepreneurs, ainsi que des obstacles pour les banques et les investisseurs. Afin de sauver les TPE-PME et préserver les emplois face à la menace de faillite, le gouvernement a mis en place des mesures d’accompagnement et des programmes de soutien. En effet, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a annoncé récemment le lancement d’un programme visant à soutenir les petites entreprises en difficulté. En collaboration avec l’Agence française de développement (AFD) et la Banque tunisienne de solidarité (BTS), ce programme bénéficie d’un financement de 26,5 millions de dinars. Ce nouveau projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la formation et à l’insertion professionnelles, qui sera déployé jusqu’à la fin de juin 2025. Son objectif est d’accompagner et de financer environ 700 petites entreprises en difficulté mais potentiellement récupérables, afin de stimuler leur redressement et leur pérennité. La plateforme d’inscription à ce programme restera ouverte jusqu’au 15 mai 2024, et est destinée à soutenir jusqu’à 4.500 petites entreprises en difficulté ayant été créées entre 2017 et 2022. Les entreprises en difficulté pourront aussi bénéficier de ce programme qui leur facilite l’octroi de prêts pour l’expansion ou la reprise d’activité à des conditions favorables, avec un plafond de 50.000 dinars.