Après un match intense à Zarzis en Coupe de Tunisie, le Stade amorce un virage majeur au play-off en recevant tour à tour l’USM et l’EST.
Récemment donc, l’efficacité affichée face à l’ESZ a forcément rassuré Hamadi Daou sur cette réussite qui fuyait l’équipe depuis quelque temps.
Il faut dire qu’en championnat, depuis le début du play-off, le Stade met l’intensité et l’énergie nécessaires mais retombe aussi dans certains travers en cours de jeu, particulièrement vers la fin.
Là, depuis la dernière sortie, l’on note qu’une philosophie se met en place avec des Bardolais plus agressifs et maîtres du ballon. Dans la manière de défendre aussi, et avec cette volonté de garder le cuir, le ST semble sur le bon chemin.
Aujourd’hui donc, avec le retour de Khadhraoui, le repositionnement de Mejri et le jeune Amath Ndao qui s’intègre bien, plus question pour Daou de continuer de pianoter pour trouver la meilleure formule.
Aussi, si d’autres éléments ont pu faire valoir leur polyvalence, donnant l’impression d’une progression collective de semaine en semaine, le coach ne peut cependant se permettre de rompre l’équilibre établi, histoire de faire preuve d’audace seulement.
Non, Daou est un coach qui construit par touche afin de tirer le meilleur de chacun. Et aujourd’hui, cette exigence s’étend à tous les joueurs quel que soit leur nom.
Une équipe stabilisée
Contrôler le jeu, prendre l’initiative, à présent, dès le match de ce week-end face aux Bleus, au Hedi Naifer, le Stade doit certes maintenir l’intensité pour tenir en respect et surtout bousculer l’adversaire, mais il doit aussi rester de marbre 90’ durant pour ne pas se faire surprendre quand il s’y attend le moins. Stabilisé depuis quelque temps, même si la victoire n’est pas au bout, le 4-3-3 stadiste serait encore à l’honneur face aux gars du Ribat, avec en attaque, Ouerghemi à droite, Khadhraoui à gauche et Jouini en pointe, ce dernier ayant été maintenu en réserve face à l’ESZ avant d’être lancé par la suite. Au milieu, les pistons Lamine Ndao et Youssouf Oumarou poursuivront, aux côté d’Amath Ndao, un cran devant les deux sentinelles Stadistes. Enfin, en défense, Laifi et Hanachi prendront les côtés et la paire Ben Abda-Sahraoui prendra place juste devant Hlel. Au-delà de l’aspect tactique, et sans se montrer trop conservateur, Daou impose donc sa patte sans que cela ne prenne le pas sur la dimension collective de sa tâche. En premier lieu, il veut que ses joueurs aient une mentalité de gagneurs, prêts à se bagarrer pour l’écusson et le collectif. Aujourd’hui, avant de savoir s’il gagnera samedi face à l’USM, le stade peut à présent profiter du calme et de la sérénité d’après-match de Coupe. Au Stade, la cohésion est là et c’est une variable importante que le coach a d’ailleurs su insuffler à ses troupes depuis quelque temps déjà. Reste maintenant à y mettre davantage d’engagement et de conviction pour retrouver la réussite et des hauteurs appréciables au classement. Bref, si le déclic intervient, le Stade peut nourrir de grands espoirs pour cette fin de saison.