«Le métier du luxe est bien plus qu’une simple profession, c’est une véritable alchimie entre artisanat d’excellence et passion inébranlable».
Vous l’ignorez peut-être, mais le luxe, cela s’apprend, et cela s’enseigne. De la façon la plus sérieuse qui soit, à l’université, où des cohortes de l’étudiants viennent s’initier à ce mystère qui fait de la rareté et de l’excellence un fer de lance de l’économie.
Car on l’a découvert durant les crises économiques les plus sévères : c’est le seul secteur à ne pas souffrir.
A l’Essec, un très sérieux et très suivi master enseigne le management et le marketing du luxe.
On y organisait récemment un colloque sur « Le luxe au cœur des métiers de l’artisanat, de l’art et du design ». Et on avait invité à en parler des stars de la profession, mais aussi de jeunes pépites, et de nouvelles découvertes.
L’argumentaire annonçait une volonté de montrer comment les savoir-faire traditionnels convergent avec les exigences et les standards internationaux du luxe.
On avait réuni, pour cette rencontre, des experts, des artistes, des artisans, des designers, des entrepreneurs, des professionnels du secteur….
Parmi les ténors, un invité désormais familier pour les étudiants de l’Essec qui l’avaient déjà rencontré : Antoine Platteau, directeur de la décoration de la maison Hermès.
Pour lui, « Le métier du luxe est bien plus qu’une simple profession, c’est une véritable alchimie entre artisanat d’excellence et passion inébranlable».
Un autre habitué des assises du luxe, de l’artisanat et du design, l’incontournable Mohamed Messaoudi , fondateur de l’atelier Driba, et infatigable chercheur de trésors d’arts séculaires, qui connaît mieux que personne l’exceptionnel potentiel des talents de notre pays.
Ou encore El Seed, le célèbre calligraffiteur, qui émaille l’univers de ses messages de paix et de poésie, et qui a commencé par Gabès, sa ville natale. Aujourd’hui, entre deux pauses, El Seed cultive son oliveraie de Gabès où il produit une huile parfumée pour laquelle il a conçu, designé et signé une bouteille iconique, numérotée, que les collectionneurs s’arrachent.
Parmi les jeunes découvertes, signalons la talentueuse mosaïste Ymen Bouden, qui connaît tous les secrets des marbres et pierres du pays, ou encore Myriam Naili qui vient de signer une superbe collection d’objets en halfa, offrant ses lettres de noblesse à l’humble graminée. Rendons hommage au duo de choc EY, jeunes femmes déclinant une ligne de meubles et d’objets aux proportions et aux designs inspirés de traditions et de matériaux traditionnels. Ou encore à l’étonnant Mohamed Ghassen Nouira qui, 17 ans durant, a cherché—et trouvé—les secrets du pourpre antique.
C’est dire si la rencontre fut passionnante et nos étudiants passionnés.