Si Faouzi Benzarti veut s’offrir un maximum de chances de vaincre l’EST, il devra compter avant tout sur son aptitude à galvaniser, motiver et garder les siens sur la brèche.
Un mois de juin particulièrement chargé attend le CA avec deux derbys qui se profilent, un Classico à l’Olimpico et un quart de finale de Coupe à Monastir. Pour avoir un «droit de passage» vers l’Afrique, le CA doit donc monter les dernières marches du championnat et de la Coupe de Tunisie sans faux pas. Maintenant, en championnat déjà, avec la réception de l’Espérance, puis le court déplacement au Bardo et enfin le périple de Sousse, le onze à Faouzi Benzarti doit parfaitement négocier ses échéances, outre bien entendu la perspective d’aller le plus loin possible en Coupe. Voilà pour le topo mais avec quelles armes le CA s’y attèlera ? Tout d’abord, volet absences, Bassem Srarfi, forfait depuis des semaines déjà, sera toujours indisponible et sa saison touche donc à sa fin. Mohamed Amine Hamrouni, arrière gauche, est, quant à lui, encore à court et n’a même pas fait acte de présence aux entraînements, ces derniers temps.
Toujours volet défections en tout genre, outre Cherifi dont la saison est terminée pour cause de rupture au niveau des ligaments croisés, Moez Hassen ne disputera pas le derby face à l’EST pour somme d’avertissements à purger. Ce serait probablement à Yefrni d’occuper à nouveau les cages d’après les derniers échos. Enfin, dans le sens inverse à présent, Dhaouadi et Rami Bedoui ont signé leur retour et leur récente présence aux répétitions a été saluée par l’entourage clubiste.
Un choc à enjeu
Rendez-vous très attendu de la saison, le choc entre le CA et l’EST a tourné à l’avantage de l’Espérance à l’aller mais a toujours constitué un moment phare dans la vie des deux clubs, ne perdant jamais de sa valeur quelle que soit la position des deux institutions tunisoises.
A présent, pour le Club Africain, logé en bas du classement, il s’agit de remonter la pente au plus vite car le pari en vaut la chandelle (places d’accessit obligent). Il n’est donc pas question pour les fans d’être lassés de l’écart sportif entre les deux rivaux, mais d’y croire avec davantage de convictions lors de la négociation de la dernière ligne droite du championnat. Du côté du CA, là, si Faouzi Benzarti veut s’offrir un maximum de chances de faire déjouer l’EST et donc de ne pas se rater, il devra compter avant tout sur son aptitude à galvaniser, motiver et garder les siens sur la brèche. Motivateur en chef, Benzarti en connaît un rayon sur la stimulation des troupes dans un contexte de rivalité toujours aussi vivace. A lui donc de trouver les mots, la gestuelle à l’entraînement, l’attitude, le plan et les idées aussi afin de créer la surprise contre l’EST.