Il y aura quand même un bureau chargé de clore la saison dans toutes les compétitions.
Nous avons évité le pire en raison des deux occasions gâchées du 9 mars et du 11 mai pour tenir des élections plurielles et installer un nouveau bureau fédéral issu des urnes. Ça aurait pu nous coûter cette pire sanction qu’est une intervention directe de la plus haute instance de football mondial dans la gestion de notre sport roi. Apparemment, il y a encore une lueur d’espoir après la visite de la délégation de la Fifa, ses entretiens avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, le bureau fédéral sortant et un échantillon des clubs pros et amateurs, pour qu’on n’aboutisse pas à ce mauvais scénario. Une nouvelle prolongation d’un mois (jusqu’au 30 juin) a été accordée au bureau fédéral sortant pour meubler le vide et continuer à gérer la fin de la saison sportive. Ce qui ne peut que profiter à notre équipe nationale afin de bien préparer ses deux échéances du 5 et du 9 juin avec la Guinée équatoriale et la Namibie pour conforter ses chances d’aller en Coupe du monde 2026. Ce qui va permettre aussi de terminer tous les championnats dans toutes les divisions avec moins de remous suscités par tous ces problèmes qui ont surgi au niveau de l’arbitrage en Ligue 1 et la méthode de plus en plus contestée de son premier responsable, Néji Jouini, par cette marmite qui bout de plus en plus concernant les nombreux appels restés en suspens et qui ont fait retarder le classement définitif en Ligue 2, en Ligue 3 niveau 1 et niveau 2, l’accession et les matches barrages. C’est là le côté positif de cette perche de nouveau tendue par la Fifa.
Le danger
Le côté malheureux, car il y en a bien un, c’est le flou qui persiste pour l’après-30 juin. Et le danger d’opter pour un comité de normalisation provisoire restreint qui aurait à diriger, sous l’autorité directe de la Fifa, une période de transition jusqu’à la tenue de nouvelles élections. Le comité électoral indépendant, présidé par Ahmed Kandara, responsable en premier de tout ce mal et de ce pétrin dans lequel on s’est engouffré, a été définitivement écarté de l’examen et de la validation des listes candidates et de la supervision des prochaines élections. La Commission nationale d’appel de Moez Nasri n’a pas connu meilleur sort et son mandat n’a pas été prolongé pour les mêmes griefs que ceux faits à la juridiction électorale de première instance. Ce net désaveu de ces deux instances indépendantes a ouvert la voie à la probable décision de la Fifa de prendre elle-même la responsabilité de mener le processus électoral à bon port et de faire émerger un nouveau bureau fédéral élu avec les mêmes conditions d’éligibilité, mais avec plus de souplesse dans leur application. On pourrait se consoler en disant qu’à chaque chose malheur est bon. Car ce serait peut-être une occasion pour une meilleure qualité des candidatures, une plus grande richesse et diversité dans les projets, l’avènement d’une équipe homogène qui n’aura pour objectif et pour ambition que de servir l’intérêt suprême du football tunisien. Durant ces trente jours de sursis, Wassef Jlaiel sera à la tête d’un comité d’urgence pour réunir toutes les conditions de réussite de notre équipe A dans son aventure pour une troisième participation consécutive au Mondial, principale source financière de survie de notre football, laquelle aura un effet positif sur la fin d’une saison qui commence à chauffer et qui prendra fin, espérons-le, dans un climat moins effervescent.