Le secteur du tourisme est une source de devises précieuse pour l’économie tunisienne, l’entretenir est une nécessité, mieux un devoir ; la haute saison est à nos portes, l’autorité de tutelle qui s’est démenée en la préparant depuis des mois ( des hauts responsables ont effectué des visites d’inspection et de sensibilisation ) serait — espérons du moins — prête à l’affronter et la réussir.
Aux dires des responsables, les indicateurs sont au vert, les marchés algérien et libyen (24% du marché) seront en progression; le marché européen marquerait aussi une hausse significative, «Le Salon international du tourisme de Berlin (ITB) nous permet d’enregistrer de nombreuses promesses de réservations à travers nos amis des tour-opérateurs allemands et européens», déclarait le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav), une certitude ( ou optimisme) partagée par plusieurs autres professionnels. Il fut un temps (avant que le tourisme mondial ne soit bousculé par les crises politiques, naturelles, environnementales, etc.) où, à pareille période, une fois les réservations faites, les hauts responsables du tourisme organisaient une rencontre avec les représentants de la presse pour les éclairer sur les plans, les projets et les ambitions engagés et les moyens prévus pour les finaliser sans couacs notables. Questions, débats, palabres, critiques, les discussions tournaient autour du service, de l’accueil dans et en dehors des hôtels : Un mot pendait sur la langue du responsable chargé d’animer la rencontre : qualité.
Les rencontres de presse sur le sujet ont disparu depuis plus d’une décennie (serait-il pertinent de les réintroduire ?), mais le mot magique «qualité», clé de toutes les réussites, est encore dans la bouche des responsables actuels et à venir, il régit aussi bien la marche de l’administration que de la profession, il a probablement moins d’audience, se fait moins entendre, mais il est utile, sinon nécessaire de l’évoquer à chaque fois que l’occasion se présente. Et l’occasion se présente, à chaque pleine saison, principalement sur les côtes balnéaires où la majorité des visiteurs se rend. Le client de courte durée, soit-il (le temps d’un bronzage) ou de durée moyenne (TRE par exemple), est devenu attentif aux détails, à la qualité du service, de la cuisine, etc. Il faudra, à notre sens, travailler l’accueil à toutes les stations de l’hôtel (de l’espace réception aux aires de loisirs ou à la sonorisation de la chambre). Le message qu’il faudrait passer est : l’attention portée à l’autre. « Soyez plus attentionnés ».