Cette stratégie nationale s’emploiera à relever les défis complexes auxquels est confrontée la jeunesse tunisienne, qui sont multidimensionnels, notamment à la lumière des transformations politiques, sociales et économiques rapides dont le monde est témoin.
La stratégie nationale de la jeunesse à l’horizon 2035 permettra d’institutionnaliser l’action de la jeunesse et d’édifier un nouveau pacte social avec cette frange de la société en vue de lui redonner confiance en elle et en ses institutions, a fait savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche.
Dans son allocution prononcée hier, au palais du gouvernement à La Kasbah, à l’occasion du lancement de la stratégie nationale de la jeunesse 2035, le ministre a souligné que cette stratégie permettra d’aborder la question de la jeunesse dans une approche globale et intégrée, basée sur la coordination et la complémentarité entre les différents secteurs, ministères, organisations de la société civile et autres partenaires.
«Cette stratégie, qui constitue un cadre général pour l’action visant la jeunesse, veut augmenter les possibilités d’intégration des jeunes dans la vie professionnelle, développer leurs capacités, en particulier celles des groupes vulnérables, et garantir les droits des générations futures», a déclaré le ministre. «Elle est basée sur une vision prospective, globale et intégrée et traduit la volonté de l’Etat tunisien de réaliser un saut qualitatif et quantitatif dans les politiques, plans et programmes destinés à la jeunesse en partenariat avec les différents acteurs», a-t-il ajouté.
Selon Déguiche, la stratégie nationale de la jeunesse est un engagement à soutenir les orientations qui visent à fédérer les énergies des jeunes dans la participation active aux différents aspects de la vie politique, économique, sociale, culturelle, éducative et sportive, en préparant des jeunes leaders et en les dotant des connaissances et des compétences nécessaires pour participer activement à la prise de décision et pour exprimer et défendre leurs priorités et leurs aspirations.
Après avoir évoqué les différents défis auxquels la jeunesse tunisienne est confrontée, tels le manque de ressources naturelles, les questions environnementales et sanitaires, ou encore l’adaptation aux nouveaux modèles économiques, le ministre a expliqué que «toutes les actions de développement mettent l’accent sur la valeur ajoutée des jeunes et sur leur rôle dans l’élaboration et la création de l’avenir grâce à leur capacité à créer, à innover et à se renouveler».
Disparité croissante entre les capacités des jeunes et les opportunités qui s’offrent à eux
Il a, à ce propos, cité l’initiative visant à créer un conseil consultatif de la jeunesse au sein du ministère, qui comprend de jeunes compétences dans des domaines hautement spécialisés qui contribuent à la formulation et à l’élaboration de politiques et de programmes.
Cette expérience, a-t-il annoncé, sera généralisée à tous les ministères, conformément aux recommandations du Conseil ministériel du 7 mai 2024 consacré à l’examen de la Stratégie nationale pour la jeunesse.
«La Stratégie nationale pour la jeunesse à l’horizon 2035 s’emploiera à relever les défis complexes auxquels est confrontée la jeunesse tunisienne, qui sont multidimensionnels, notamment à la lumière des transformations politiques, sociales et économiques rapides dont le monde est témoin», a lancé Kamel Déguiche.
Selon lui, les plus grands défis sont liés à l’inclusion économique et sociale et à la disparité croissante entre les capacités des jeunes et les opportunités qui s’offrent à eux, ce qui entraîne le découragement et un gaspillage de leur potentiel dans le processus de construction de soi.
Parmi les autres défis, il a fait mention de l’accès des jeunes aux services de base, ainsi que du développement du système scolaire afin que les jeunes acquièrent les compétences nécessaires dans la vie et le travail, en particulier les groupes de jeunes les plus vulnérables, par le biais de la formation et de l’accompagnement.