Plus qu’une collection d’anecdotes, «Confidences tunisiennes» de Marie Nemier est une palette d’aventures et d’émotions où remords, regrets, culpabilité, mais aussi désirs, rêves et fantasmes se dévoilent dans des textes entre la fiction et le document.
L’écrivaine française Marie Nemier a été en Tunisie pour la présentation de son œuvre Confidences tunisiennes parue en mars 2024 chez les éditions Gallimard.
Auteure de nombreux romans, nouvelles et récits, ainsi que des pièces de théâtre et des scénarios pour la télévision, Marie Nemier a reçu de nombreux prix et distinctions littéraires, notamment le Prix Femina en 2001 pour «La Reine du silence». Elle a également été récompensée par le Prix de l’Académie française et de la Société des gens de lettres et élevée au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2012. Elle est aussi parolière pour des chansons de variété française, ayant collaboré avec Johnny Halliday, Eddy Mitchell ou encore Juliette Greco.
«Ici, il y a beaucoup à cacher. Et qui dit beaucoup à cacher dit beaucoup à raconter à quelqu’un qu’on ne reverra jamais… ». C’est ainsi que Marie Nemier a présenté son livre Confidences tunisiennes. Le principe est simple : de parfaits inconnus se sont confiés à l’auteure pour livrer leurs vérités de manière anonyme, à travers des récits bruts et authentiques. Il s’agit de petites histoires qui cachaient parfois de lourds secrets et de troublants aveux, repris par l’écrivaine dans un style poétique et évocateur. Plus qu’une collection d’anecdotes, «Confidences tunisiennes» est alors une palette d’aventures et d’émotions où remords, regrets, culpabilité, mais aussi désirs, rêves et fantasmes se dévoilent dans des textes entre la fiction et le document.
En restituant ce que des hommes et des femmes sont venus lui confier, Marie Nemier repousse les limites et les préjugés. Les gens qui ont divulgué leurs propres informations étaient en réalité avides de partager ces sujets intensément personnels, enfouis par la peur d’être jugés, par la honte et la stigmatisation. C’est ce que confirme le nombre important de Tunisiens qui ont contacté l’écrivaine. Ils avaient un grand besoin non seulement d’être entendus, mais d’être racontés pour se libérer de ce poids. D’ailleurs, l’auteure a évoqué lors de la présentation de son livre « beaucoup de tendresse et d’humour aussi dans la façon de raconter des Tunisiens ». C’est cette sincérité qui fait le charme des confessions très riches et surprenantes.