Accueil Société Projet «Climatech4Youth», à Zaghouan : L’engagement des jeunes pour sauver le climat

Projet «Climatech4Youth», à Zaghouan : L’engagement des jeunes pour sauver le climat

 

La semaine dernière, à Zaghouan, l’Association «TYI» a célébré le lancement officiel du projet «Climatech4Youth», l’idée étant de manier l’outil technologique, en l’adaptant aux effets ravageurs du dérèglement climatique.

Suite à un appel à projet «Science With and For Youth «Swafy», lancé par l’Agence nationale de promotion de la recherche scientifique (Anpr), avec des financements européens, la création de clubs jeunes et TechCC (jeunes, technologie et changement climatique), comme objet du projet, a suscité l’intérêt de la société civile. Et l’initiative de s’y mettre, volontiers, s’inscrit dans le programme EU4Youth, présidant à un nouveau contexte de promotion scientifique et de renforcement des capacités de nos jeunes en matière technologique. Soit des soft skills et du savoir-faire qui puisent dans la lutte contre les impacts du changement climatique, phénomène qui pèse sur la vie humaine et son écosystème.

Dix établissements éducatifs et universitaires retenus    

Ayant postulé à ce projet «Swafy», «Tunisian youth impact (TYI)», jeune association, ayant à peine six ans d’exercice, a réussi à rafler la mise, s’organiser en focus group et planifier ses actions futures. Pas plus tard que la semaine dernière, à Zaghouan, l’Association «TYI» a célébré le lancement officiel du projet «Climatech4Youth», l’idée étant de manier l’outil technologique, en l’adaptant aux effets ravageurs du dérèglement climatique. Lors d’un kick off inaugural, les jeunes TYI, ainsi que leurs partenaires, se sont immergés dans un forum d’échanges aussi interactifs qu’enrichissants. Au fil d’interventions et de réactions, aucune question n’est restée sans réponse.

“Zaghouan Youth For Science and Climate”, ainsi s’intitule le projet que TYI s’engage à traduire dans les faits, dans  l’optique de mettre en réseau des clubs jeunes et TechCC au sein de 10 établissements éducatifs et universitaires répartis sur les délégations de Zaghouan; à savoir quatre lycées, deux écoles primaires, deux collèges et deux institutions relevant de l’enseignement supérieur. El Fahs, Bir Mecharga, Nadhour, Zriba, Mograne et Zaghouan en sont, ce alors, bénéficiaires.

En présence, du commissariat régional à l’éducation à Zaghouan, l’équipe Swafy, la Dget, l’Université de Carthage, ainsi que les directeurs et enseignants des clubs de robotique des dix établissements bénéficiaires, Mohamed Ali Tobbi, chef du projet, a défilé les données, à mesure d’un exposé détaillé, faisant le point des différentes phases du projet. Soit une nouvelle génération des clubs jeunes science dotés des moyens et équipements technologiques nécessaires selon leurs besoins et leurs niveaux éducatifs et scientifiques.

Clubs techCC sur 24 mois

Il s’agit, a priori, de lancer le processus de création et de structuration des clubs jeunes et TechCC (Jeunes, Technologie et changement climatique) au niveau de chaque établissement partenaire, et dont la réalisation s’étalera sur 24 mois. «L’idée nous est venue, lorsque nous avons remarqué que le besoin de tels clubs se fait de plus en plus sentir. Et que ces jeunes, dans la plupart des régions du gouvernorat, manquent de pareilles structures de formation et d’encadrement en matière de sciences et technologies développées», souligne Mohamed Ali, indiquant que la finalité est de préparer des jeunes en mesure d’agir et d’impacter pour changer..   

En effet, «Climatech4Youth» trouve sa justification dans l’urgence de sensibiliser quant à la grande guerre atypique que mène l’humanité contre son univers. Et face aux aléas du climat, toute arme est permise pour se protéger et survivre aux éventuels risques apocalyptiques. Certes, l’on ne doit pas ignorer leurs répercussions néfastes sur l’agriculture et nos ressources naturelles.  Ce faisant, il y aura beaucoup à faire.

Mais, toujours est-il qu’à ce titre la prévention n’est plus une solution. Tant il est vrai que l’adaptation et la résilience climatique sont deux maîtres- mots, voire une clé de voûte du développement durable.

A quoi s’en tient TYI qui voudrait focaliser sur la généralisation des clubs jeunes et techCC en milieu éducatif et universitaire. L’association prévoit également l’élaboration d’un manuel d’animation pédagogique servant de guide de bonnes pratiques, à même de renforcer les capacités des membres des clubs pour réaliser et développer des solutions scientifiques capables de réduire l’impact des changements climatiques dans la région de Zaghouan.

Et comme cette nouvelle question spécifique requiert un certain traitement particulier, l’association compte agir en connaissance de cause, mettant en avant des sessions de formation sur la science et le changement climatique, dédiées aussi bien aux élèves qu’à leurs enseignants. Auront, également, lieu des hackathons entre les clubs jeunes et techCC, issus du secondaire et du supérieur, visant à partager, échanger et sélectionner les meilleurs projets de clubs. Cette compétition d’idées et de projets est considérée comme un levier pour booster l’innovation et proposer diverses solutions. Au fur et à mesure,  des actions de suivi et de viabilité durant chaque trimestre seront, alors, entreprises, aux fins d’arriver au but préalablement fixé.

Penser local, agir global !

Et pour avoir gain de cause, penser local et agir global semble de mise. D’où la raison de capitaliser les résultats des solutions scientifiques avec d’autres associations bénéficiaires de l’appel Swafy, à travers l’organisation de workshops d’échanges d’expériences entre les régions en Tunisie. C’est que la fédération des actions est de nature à aboutir à des résultats concluants.

Ainsi, ces clubs jeunes et techCC seraient-ils susceptibles de s’aligner sur le fond et la forme des clubs Jeunes sciences, créés, depuis plus de 60 ans, et promus partout dans des écoles et des institutions de jeunesse. Ce fut, alors, une initiative associative aussi salutaire que salvatrice qui continue, jusque-là, à développer l’esprit inventif et préparer des générations successives à un avenir technologique très avancé.

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