Pour ceux qui l’ont connu, pour ceux qui l’ont côtoyé de très près, pour ceux qui ont eu l’honneur de travailler avec lui et de faire partie de son cercle d’amis très proches, l’annonce de la mort, jeudi 20 juin, de Moncef Foudhaïli des suites d’une longue maladie a été une triste nouvelle. La tristesse profonde d’avoir perdu un être très cher qui a quitté ce monde en douceur comme il s’est éclipsé d’un paysage sportif qu’il avait pourtant marqué sans faire trop de bruit. Car Moncef Foudhaïli avait été, dans sa vie, une figure emblématique, indélébile du football tunisien qu’il aura incarné pendant quatre décennies. Ses deux parenthèses comme président de la Fédération tunisienne de football ( 1982 /1983 et 1993/1994) ne sont que deux faits saillants d’une carrière assez longue et très riche en apports pour le Sport tunisien. Il avait été l’un des fondateurs du Comité national d’arbitrage sportif (Cnas), une justice sportive de dernier recours pour les clubs non satisfaits des verdicts en première instance et en appel. Moncef Foudhaïli a été inhumé vendredi dans sa ville natale Le Kef où il avait gagné les cœurs.
En tant que l’un des principaux symboles et artisans de la belle époque de l’Olympique du Kef et de ses années bonheur. L’équipe légendaire des années 1970 et 1980, de Kamel Ben Brahim, Jalel Ben Jilani, Mahmoud Ferchichi, les deux frères Berrabah (Salah et Fethi), entre autres, c’était l’une de ses belles empreintes. La génération des années 1990 du trio de feu Mourad Chebbi, Tarak Touhami, Imed Ayari, c’était l’un de ses chefs-d’œuvre. La Cité sportive olympique de Boulifa (complexe sportif et centre sectoriel de formation de jeunes footballeurs), c’était l’un des joyaux de sa période de présidence du club et surtout de son Comité des sages qui fixait les grandes orientations pour la promotion du football au Kef, région phare à l’époque du Nord-Ouest du pays. C’est avec le cœur lourd et les yeux en larmes que les Keffois ont conduit Si Moncef, comme ils se plaisaient à l’appeler, à sa dernière demeure où il va reposer après une vie pleine et bien vécue. Avec la prière que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Son infinie Miséricorde et l’accueille dans Son Eternel Paradis. Toutes nos condoléances les plus sincères à sa famille et à son fils Bilel qui, tout en ayant marché sur les traces de son vénéré père comme ancien membre fédéral, a tenu à démissionner en plein exercice pour rester fidèle et dévoué aux valeurs et aux principes pour lesquels son père avait beaucoup œuvré et milité.