Les Cabistes ont présenté un gros volume de jeu qui leur a permis de gagner haut la main. Une finale méritée pour les équipiers de Ferchichi.
On attendait le CA, tombeur de l’USM au tour précédent, on a été agréablement surpris par le CAB. Pourtant, le match a débuté timidement où chaque équipe guettait la moindre erreur de son adversaire. Mais comme le plus clair du temps, le jeu s’est stabilisé au milieu du terrain bien étoffé de part et d’autre, notamment en période initiale. En face, les Clubistes tentaient de faire des incursions, surtout par l’intermédiaire de Hamdi Laâbidi sans pour autant inquiéter la défense locale. Les Cabistes, qu’on croyait essoufflés après le marathon du play-out et la victoire dans la douleur de vendredi dernier face au Scba toujours en Coupe, ont montré un meilleur visage à l’occasion de cette demi-finale contre les Clubistes. En effet, on savait que les joueurs étrangers qui ont réintégré la formation «jaune et noir» allaient apporter le plus escompté et booster leurs jeunes coéquipiers dans cette rencontre à élimination directe. On le disait, dans notre présentation, que Seydi en défense, Konte à l’entrejeu et Cissoko en position plus avancée derrière Fellahi dans le compartiment offensif, ne pouvaient que rendre l’équipe suffisamment solide, capable de faire des merveilles. Et de retour des vestiaires justement, le CAB a pris un peu plus le jeu à son compte et réussit à concrétiser sa légère domination par un beau but signé Ben Zitoun d’une tête plongeante.
Des ressources morales exceptionnelles !
Qui a dit que les Cabistes étaient démoralisés ? Loin d’être abattus sur le plan moral à la suite de cette égalisation du CA à la… 90’ d’un joli heading de Laâbidi, les camarades de Ben Zitoun ont immédiatement réagi en inscrivant un 2e but dans les arrêts de jeu (90’+2’). Mais après consultation de la VAR, Ameur Chouchane revient sur sa décision pour faute de main cabiste, juge-t-il. Malgré ce désenchantement, les Cabistes n’ont pas paniqué et sont revenus encore plus décidés à faire de nouveau la différence. Mais contre mauvaise fortune, l’ensemble bizertin a fait bon cœur et ne s’est pas laissé abattre mentalement.
«Nous encaissons un but pratiquement à la dernière minute de jeu, puis nous marquons un 2e but dans le temps additionnel que la VAR annule, deux coups durs sur le plan psychologique que nous avons su surmonter. Pendant les prolongations, nous reprenons l’avantage. Il fallait le faire, ce n’était pas évident du tout ! C’est que les joueurs n’ont pas manqué de force de caractère. Nous avons été meilleurs que nos adversaires sur l’ensemble du match et la qualification en finale est bien méritée», affirme, comblé, l’entraîneur Maher Kanzari au terme des débats. Et d’enchaîner : «Les Cabistes sont en train de gagner en maturité. Ce qu’ils ont fait sur le terrain prouve largement que d’énormes progrès ont été réalisés». Il faut reconnaître que le suspense était à son comble grâce à ces fréquents retournements de situation. En somme, le CAB a fourni une belle prestation qui n’a rien à voir avec celles qu’il s’est habitué à présenter au play-out. Il a réussi un match plein, alliant engagement physique et spectacle agréable à regarder. Les débordements, notamment sur le côté droit, ont donné du fil à retordre à son adversaire. Devant le CA et devant son public, un public en or, l’équipe cabiste a retrouvé la place qui est la sienne.
La joie du succès !
La troisième mi- temps a d’abord gagné les vestiaires où on a vu joueurs et staff technique jubiler, Maher Kanzari ne pouvant cacher son bonheur.
Puis c’était au tour des supporters «jaune et noir» d’investir carrément les grandes artères de Bizerte, des supporters qui n’avaient plus connu de sensations aussi fortes depuis 2013 ! Félicitations donc à un CAB qui a cru en ses moyens jusqu’au bout et qui a manifesté une rage de vaincre à toute épreuve tout au long du match. Maintenant, la finale !
