Le facteur expérience l’a emporté sur l’ambiance de la jeunesse et les Stadistes de brandir leur 7e trophée de Coupe de Tunisie, avec à la clé une participation à la Coupe de la CAF la saison prochaine. Le CAB n’a pas démérité. Une équipe composée de jeunes au talent certain. Un jour, ce groupe prometteur, sera récompensé.
ST : Hlel, Khalfa, Ouattara, Ben Abda, Laifi, Ayadi, Ndao, Oumarou, Mejri (Saafi 89’), Khadhraoui (Werghemmi 81’) et Jouini.
CAB : Krir, Seydi, Allela, Akermi, Rhimi (Rhibi 72’), Guesmi (Y. Mechergui 46’), Kanté, Ferchichi (Mideni 46’), Fellahi, Cissokho (R. Mechergui 72’) et Ben Zitoun.
Cela fait longtemps qu’on n’a pas vu une si jolie ambiance sur les gradins de Radès à l’occasion d’une finale de Coupe de Tunisie. Une finale de coupe qui a repris, et cela fait un bail aussi, son rang habituel et naturel, celui d’être l’apothéose de la saison.
Et pour l’apothéose d’une saison, on a été bien servis. Les supporters des deux équipes, venus nombreux, ont créé de l’ambiance avant le coup d’envoi, grâce entre autres aux tifosis. Quant à l’enceinte de l’Olympique de Radès, il a suffi de quelques efforts en termes de design, pour que ce stade mythique retrouve, un tant soit peu, la grandeur d’un bon vieux temps d’un football tunisien qu’on a cru révolu à jamais.
Venons à présent au match proprement dit. Le coach stadiste Hammadi Daou a opté pour le schéma tactique du 4-3-3. L’entraîneur cabiste, Maher Kanzari, a choisi, lui, de jouer en 3-4-3. De quoi avoir des lignes rapprochées tout en accordant à l’entrejeu une place de choix dans le dispositif de jeu des deux protagonistes.
Cela dit, les deux finalistes n’ont pas mis beaucoup de temps pour tâter le terrain et sont entrés progressivement dans le match, même si les Stadistes se sont montrés beaucoup plus entreprenants que leur adversaire.
Par ailleurs, la première occasion du match a été stadiste : le joli tir de Hamza Khadhraoui a été dévié en corner par le portier cabiste, Achref Krir (7’).
Les Cabistes ne l’ont peut-être pas compris de suite, mais cette première occasion du match annonçait de fait les intentions claires des Stadistes. Avec un jeu plus porté vers l’offensive, les hommes de Hammadi Daou ont joué en longueur et en largeur dans la perspective de déverrouiller au plus vite la défense cabiste.
Quelques minutes plus tard, encore une occasion stadiste : parti sur la droite, Mejri échangea une passe en une-deux avec Khadhraoui qui servit Jouini, mais le tir de ce dernier n’était pas suffisamment cadré et la balle de terminer sa course du côté gauche des filets de Krir (18’).
Les Cabistes ont eux aussi opté pour un jeu offensif, mais n’ont pas été aussi déterminés, et il a fallu attendre la 22’ pour assister à la première tentative des Nordistes, sauf que la reprise de Kanté, suite à un corner, n’était pas puissante et Sami Hlel d’intercepter sa balle sans difficulté.
Après cette première action cabiste, la machine stadiste a repris de plus belle. Un long centre de la gauche de Khadhraoui et Krir de dégager en corner (29’). Trois minutes plus tard, les Stadistes sont revenus à la charge et cette fois-ci, ce fut la bonne : sur un corner, Khalfa reprit pour Mejri dont la tête plongeante trompa la vigilance du portier cabiste, Achref Krir (32’).
Le but qui tue le match
L’ouverture du score a donné des ailes aux camarades de Haythem Jouini qui, après avoir réussi à rejoindre les vestiaires pour la pause mi-temps en conservant leur ascendant, ont repris les débats au début de la deuxième mi-temps aussi déterminés à en découdre au plus vite, cette fois-ci dans la perspective d’inscrire le but qui tue le match. Et ce but assassin n’a pas tardé : servi sur un plateau par Youssouf Oumarou, Haythem Jouini n’avait qu’à compléter le travail en logeant, d’un tir cadré, la balle dans les filets d’un Achref Krir impuissant (58’).
La suite des débats a été à sens unique et ce, malgré les changements opérés par Maher Kanzari. L’expérience des joueurs stadistes a prévalu sur le manque d’expérience des jeunes cabistes, même si Ben Zitoun n’a pas baissé les bras dans le temps additionnel, mais son but a été refusé pour hors-jeu (90’+5).
Au final, les Stadistes ont brandi leur 7e trophée de Coupe de Tunisie avec à la clé une participation à la Coupe de la CAF la saison prochaine. Une consécration amplement méritée par Hammadi Daou et ses joueurs. Le fruit de la continuité et de l’abnégation d’un groupe discipliné et solidaire. Et Hammadi Daou de quitter le Stade Tunisien par la grande porte.
Quant au CAB, il n’a pas démérité. Le club nordiste est formé de jeunes prometteurs qui ont du talent. Avec le temps, ils sauront, eux aussi, atteindre les sommets de la gloire.
