Le Stade a une nouvelle fois montré un état d’esprit irréprochable. Don de soi, ténacité, audace, agressivité et dépense d’énergie. Le récital a forcément conquis le public stadiste et les puristes de touts bords.
Après des années de jeûne, le ST a finalement renoué avec les sacres en brandissant méritoirement le trophée de Coupe de Tunisie, le 7e qui tombe dans la besace stadiste. Aujourd’hui, au moment où l’exercice sportif touche à sa fin, l’on peut affirmer que coach Hamadi Daou a fait de son équipe une machine à gagner, et ce, même si la saison prochaine, l’équipe devra gagner en constance pour définitivement mettre fin à l’hégémonie des autres cadors de notre football. Equipe frisson de cette saison, le Stade Tunisien a donc logiquement battu le CAB de Maher Kanzari, une équipe volontaire, mais pas assez coriace et solide pour tenir tête à un onze bardolais où la particularité est d’attaquer par vague et par différentes séquences (le danger vient de partout). Bref, quand ce n’est pas Jouini qui s’infiltre, c’est Mejri qui déboule, Khadhraoui qui fixe et perce, Oumarou qui propose son coup de rein et Ayadi qui apporte sa vision et dicte le tempo. Et ce n’est pas fini puisque l’on a même vu le latéral droit Khalfa prendre le couloir à maintes reprises et l’axial Ouattara tenter sa chance de la tête.
Toujours le pied sur le ballon
Disposé en 4-1-2-3 face aux Cabistes, le Stade a pris les devants dès le coup d’envoi, posant le pied sur le ballon et occupant l’espace comme on dit. Décidé et déterminé à vite «marquer son territoire», le Stade a une nouvelle fois montré un état d’esprit irréprochable. Tout au long de l’épreuve de Coupe d’ailleurs, que ce soit face à l’ESS, l’OB, l’ESZ et EGSG, le ST n’a pas été avare en don de soi, en ténacité et en audace. Bref, l’agressivité et la dépense d’énergie ont été totales avec des attaques placées, d’innombrables contre-attaques, des retours défensifs payants, pressing constant… Avec ses armes, le Stade a montré un gros mental tout en sachant se montrer psychologiquement assez solide à chaque rendez-vous. Dès lors, le ST mérite forcément son statut de club frisson de la saison. Revenons maintenant au plan de jeu stadiste face aux Cabistes. Autour de Hlel, la paire axial Ouattar-Ben Abda s’est montrée compacte alors que sur les flancs, Khalfa et Laifi ont couvert, certes, mais ont aussi apporté un soutien devant avec des dédoublements constants. Plus haut, Ndao n’est pas en reste puisqu’il a coupé la transmission cabiste à plus d’une reprise. Au cœur du jeu à présent, la présence d’Oumarou et de Ghazi Ayadi est un gage de stabilité et de clairvoyance, tout bénéfice pour les deux flèches offensives que sont Mejri et surtout le remuant Khadhraoui. Enfin, le métier de Jouini a encore été payant, le buteur stadiste ayant fait la différence grâce à un geste technique de grande classe. Ce Stade-là a donc brillé face au CAB pour s’adjuger son 7e trophée de Coupe de Tunisie. Aujourd’hui, le Stade donne le sentiment de savoir précisément où il va, et c’est franchement peu dire que cette équipe stadiste magnétise de par le jeu qu’elle développe.