Imed Ben Younès débarque au CAB et fuit la sélection : Faouzi Benzarti, un avenir incertain

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C’est le premier du nouveau staff technique de la sélection qui fuit déjà. Quelle crédibilité au bureau fédéral sortant qui, dans ce flou imposé par la Fifa, devra le remplacer?

On a déjà écrit au moment de la fameuse désignation de Benzarti et de Ben Younès en sélection que c’était une opération ratée sur le fond et aussi sur la forme. Ni le «timing» ni la procédure de ce choix n’étaient appropriés.

Cela donnait l’impression que Wassef Jelaïel, qui fait toutes les acrobaties du monde pour être le futur président de la FTF (et qui a déjà consenti d’énormes concessions par rapport au ministère des Sports et aux clubs), a encore beaucoup de chemin à faire pour savoir gérer des dossiers aussi sensibles comme la sélection.

On a ramené Faouzi Benzarti alors qu’il était sous contrat avec le CA et qu’il enchaîne les échecs depuis un bon moment sans préciser la durée du contrat. Une désignation «abstraite», vague parce que le statut de Wassef Jelaïel, et de ses collègues rescapés, est lui aussi mystérieux et «suspect». Ils ont jusqu’au 15 juillet pour terminer leur mandat exceptionnel accordé par une Fifa très nonchalante au sujet de la FTF. Et même si l’on va accorder une période de grâce pour Jelaïel pour tenir les élections, est-ce suffisant pour se décider sur le nom du sélectionneur? Et si, après les élections potentielles, celui qui sera élu (une autre personne que Jelaïel) à la tête de la FTF décide, avec ses collègues élus, que Benzarti n’est pas la personne idoine pour diriger la sélection? C’est un cas de figure plus qu’éventuel.

Etant donné ces zones d’ombre autour de la désignation du nouveau staff de l’équipe nationale, on peut alors poser de nombreuses questions : qui pour remplacer (déjà) Ben Younès qui n’a même pas exercé? Pourquoi Ben Younès, qui a été le fidèle adjoint de Benzarti, a-t-il préféré un club à la sélection? Et surtout que fera Benzarti qui compte, depuis des années, sur ses adjoints pour travailler?

Tout est possible

Imed Ben Younès, en tant que technicien averti et ambitieux, est quelqu’un qui a pesé le pour et le contre pour trancher en faveur du CAB. Pourtant, le statut de sélectionneur adjoint est nettement plus imposant et moins risqué que celui d’entraîneur de club  qui peut être remercié à tout moment. Mais dans ce cas précis, Imed Ben Younès a vu que les choses sont tellement vagues et pas rassurantes à la FTF, qu’il a préféré garantir un poste d’entraîneur. Ceci a des conséquences sur l’avenir de Faouzi Benzarti, un sélectionneur sans contrat clair et sans un bail mentionné. Parrainé par le ministre des Sports, Benzarti ne fait pas l’unanimité. Pourtant, il s’accroche et il s’affiche comme s’il a un mandat ouvert. Maintenant qu’il a perdu les services de quelqu’un qui compte beaucoup pour lui, Benzarti reste lui aussi en suspens. On ne sait pas encore s’il va rester ou si cette désignation hâtive et mal étudiée  va encore tenir. Déjà, certains joueurs expatriés et cadres de l’équipe nationale  ont émis des réserves et affiché clairement leur veto à l’arrivée de Benzarti. Son attitude, sa façon de communiquer, sa nervosité exagérée ne font pas de lui, selon plusieurs joueurs de la sélection, l’homme capable de bien piloter la sélection.

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