Abdelaziz Makhloufi passe à l’exécution de son projet de restructuration et de retour en première ligne du club de la capitale du Sud.
Le président du Club Sfaxien, élu depuis quelques mois, a donné au départ l’impression de ne pas être un homme pressé et assez chaud pour amorcer d’emblée le grand changement. Il faut dire que le premier état des lieux qu’il a fait dès son élection n’était pas très encourageant. Il s’est donc montré réticent, mesurant ses pas, comme si dans le terrain miné où il s’était embourbé, il fallait agir avec grande prudence comme s’il marchait sur des œufs. Que s’est-il passé pour qu’il change subitement de stratégie et passe la vitesse supérieure et à la grande action? La réponse est facile. Primo : une fin de saison réussie avec la troisième place dans la phase du play-off et un retour inespéré au premier plan et à la Coupe de la CAF. Secundo : le transfert du défenseur Alâa Ghram qui a rapporté la magnifique somme de 6 milliards qui contribuera largement à la résolution des grands litiges en cours ainsi qu’ à la levée définitive de l’interdiction de recrutement. Tertio : les résultats très satisfaisants au niveau des jeunes avec deux catégories phares (les Elites, antichambre de l’équipe seniors et les Minimes, socle du travail de formation de base) qui ont été sacrés champions de la saison sportive 2023/2024. La matière première avec une génération de joueurs prometteuse et les gros moyens financiers ne peuvent qu’inciter à foncer pour la réalisation des objectifs annoncés
Le staff technique, première pierre du grand édifice
Pour rebâtir la grande équipe sfaxienne, le grand empire comme se plaisent à l’appeler les fans assoiffés, il fallait commencer par le plus important : la fin de la politique du colmatage avec une succession d’entraîneurs pour quelques mois et l’engagement d’un entraîneur de renom. C’est fait avec le choix du Portugais, Alexander Santos, qui a un bon CV de technicien qui adore le jeu collectif et qui met les qualités individuelles au service de l’homogénéité et de la solidarité dans le groupe. Mais un staff, c’est un bon chef à la tête d’une équipe de techniciens aux rôles différents mais complémentaires. Le premier bras droit d’Alexander Santos, qui est le préparateur physique, sera lui aussi portugais : José Miguel França Oliveira. En attendant la composition élargie de tout le staff et l’élaboration du programme de préparation de l’inter-saison dans les tout prochains jours.
Mohamed Salim Ben Othman : le grand coup de poker
Après sa démission de ses fonctions dans l’équipe nationale, personne n’avait pensé que Mohamed Salim Ben Othman, pointé du doigt comme principal maillon embarrassant du staff, avait, en fait, pour destination le CSS où il entend continuer sa carrière dans un club où il avait eu un court passage comme joueur en 2014. C’est un autre grand coup de poker que vient de jouer Abdelaziz Makhloufi pour s’entourer d’un directeur sportif qui connaît son métier et qui sera son conseiller pour toutes les opérations de recrutement de joueurs tunisiens locaux ou évoluant en dehors de nos frontières et même des joueurs de nationalité étrangère pour couper avec les échecs passés. Tout indique donc que tout est prêt, après la mise en place du nouveau staff technique, pour un grand mercato d’été. C’est la deuxième partie du grand projet en cours pour un CSS tout feu tout flamme dès le départ de la saison, qui jouera les premiers rôles et renouera avec le beau jeu, les joies du sacre et des montées triomphantes sur le podium.
