Porte de France ou Bab Bhar : La porte aux deux noms

 

Tout au long des siècles, la Médina de Tunis s’est dotée de portes, de remparts et de murailles fortifiées pour se protéger de l’assaut des ennemis. L’une des plus anciennes portes les plus connues est Bab Bhar ou la porte de France. C’est sous le règne  de la dynastie des Aghlabides (800 à 909)  que cette porte a été construite. Elle s’appelait la Porte de la Mer car elle donnait accès directement à la lagune et mettait ainsi la Médina en communication avec la partie maritime de la ville. Selon la légende qui lui a été attribuée, on racontait que la mer arrivait jusqu’à cette porte, c’est pour cette raison qu’on l’appelait Bab Bhar. Mais en réalité, il n’existe aucune preuve de l’existence dans le passé de la mer à cet endroit. En 1860, le Consul de France, Léon Roches, va démonter les remparts et reconstruire, avec l’approbation du bey, une nouvelle porte qui va faire face à la future Avenue Marine. Constituée d’un arc ressemblant à l’Arc de Triomphe et surmontée d’un parapet à créneaux, cet édifice qui va, par la suite, séparer la partie orientale de la Médina de la nouvelle ville, va devenir le symbole de la présence française en Tunisie. Sous le protectorat français, l’édifice va porter le nom de la Porte de France. A l’instar des autres portes, cet édifice, qui se dresse aujourd’hui fièrement au bout de l’avenue de France (Tunis) et qui donne accès aux souks, garde les traces du riche passé de l’histoire de la Médina et de la ville de Tunis.

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