Accueil Actualités Situation à Jebeniana et à El Amra: Le phénomène migratoire refait surface régulièrement

Situation à Jebeniana et à El Amra: Le phénomène migratoire refait surface régulièrement

 

Vers le mois d’avril 2023 déjà, plusieurs actes de violence avaient eu lieu dans les deux délégations, Jebeniana et El Amra à Sfax, où une importante communauté de Subsahariens s’était installée depuis plusieurs mois. Cette concentration serait due à la proximité de ces deux délégations de l’île de Kerkennah, réputée, pendant un certain temps, être un point de départ des « harraga », passeurs.

La question de la migration revient épisodiquement sur le devant de la scène, depuis près de deux ans, avec plus ou moins de gravité. Ce qui requiert à chaque fois des efforts immenses d’ordre politique, diplomatique, économique, financier et social pour venir à bout de situations complexes, parfois dangereuses. Il faut dire que le problème de la migration illégale a touché plusieurs pays et lieux de la Tunisie, outre Sfax, certains quartiers de Tunis, de l’Ariana, des Berges du Lac, du Sud, et de Zarzis.

Au moment où le pays s’apprête à vivre un événement majeur dans quelques semaines : le scrutin présidentiel, la question de la migration illégale refait surface.

A ce titre, deux villes tunisiennes, évoquées par le Chef de l’Etat, Jebeniana et El Amra, dans le gouvernorat de Sfax, sont au centre de ces tensions sociales entre habitants et migrants, le plus souvent illégaux.

Le Président de la République a rappelé que la Tunisie traite les migrants irréguliers de manière humaniste, toutefois dans le respect de la légalité et des lois du pays.

Sauf que les problèmes demeurent dans ces deux régions devenues le théâtre de confrontations violentes entre résidants et migrants et parfois même des migrants entre eux.

Ni terre de transit ni terre d’accueil pour les migrants irréguliers

Vers le mois d’avril 2023 déjà,  plusieurs actes de violence avaient eu lieu dans, justement, ces deux délégations où une importante communauté de Subsahariens s’était installée depuis plusieurs mois. Cette concentration serait due à la proximité de ces deux délégations de l’île de Kerkennah, réputée, pendant un certain temps, être un point de départ des « harraga », passeurs, dont certains, dit-on, avaient fait fortune sur le dos des candidats aux traversées clandestines aussi bien Tunisiens qu’Africains.

On notera, également, que le Chef de l’Etat s’est prononcé, à maintes reprises, sur les conséquences de cette crise migratoire, précisant que la Tunisie ne sera ni une terre de transit ni une terre d’accueil pour les migrants irréguliers. Tout en réitérant sa position en faveur d’une approche multidimensionnelle pour lutter contre ce fléau, qui commence par la création de richesses et un développement durable dans le continent africain.

Au même moment, des habitants, des syndicalistes, des activistes de la société civile de Jebeniana et El Amra se sont réunis, dimanche 7 juillet 2024, pour annoncer leur intention d’organiser une grève générale régionale.

En se plaignant de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, ils considèrent que les migrants irréguliers installés dans la région sont seuls responsables de la recrudescence de la violence.  Par ailleurs, cette instabilité semble confirmer les appréhensions de voir certaines parties profiter de cette occasion pour semer la zizanie et répandre le chaos dans la région.

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Charger plus par Noureddine HLAOUI
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