Nos joueurs et athlètes qui réussissent à l’international peuvent vendre la destination Tunisie mieux que les dizaines de campagnes classiques et mal pensées.
L’image a fait le tour du monde et a constitué un événement «viral» sur les réseaux sociaux : au tournoi de Wimbledon, Ons Jabeur a offert à Novak Djokovic des dattes qu’il a appréciées et mangées pendant ses matches. L’image mise sur le compte X du champion serbe a récolté plus de 15 millions de suivi en quelque temps. C’est fou! Cela s’est répercuté sur l’image de la Tunisie entière ! Grâce à la nationalité de la championne qui a offert ce cadeau. Ons Jabeur, en tant que championne notoire à l’international, n’est pas à sa première opération; elle est toujours là dans les grands tournois médiatisés pour faire parler de la Tunisie non seulement sur le court, mais surtout en dehors avec des anecdotes, des actes de générosité, des apparitions sur les médias, et surtout via les réseaux sociaux (média alternatif en vogue par rapport aux médias classiques), qui ne font que connaître au monde entier la Tunisie et la richesse de notre patrimoine. C’est que ces dernières années, les champions de haut niveau sont les vrais ambassadeurs de leurs pays et leurs porte-drapeaux qui usent de leurs performances et de leur image pour transmettre des messages et des opérations de promotion.
On a quand même quelques champions notoires que le monde connaît et apprécie (le capital sympathie est primordial dans l’influence et la promotion auprès des cibles). Mais est- ce qu’on est en train de profiter de leur popularité, de leur aura et de leurs fans dans le monde entier pour parler de la Tunisie et vanter son image ? Absolument pas. Ce qu’a fait Ons Jabeur avec Djokovic est un geste spontané qui n’a aucun lien avec un plan de promotion. Ni le ministère du Tourisme, ni le ministère du Sport n’ont pu sortit des sentiers battus pour communiquer autrement et à travers des supports novateurs. On a eu par le passé les Oussama Mellouli, Habiba Ghribi, Salah Mejri, Malek Jaziri, les handballeurs tunisiens 4es au monde en 2005, Hatem Trabelsi, qui n’ont pas été bien exploités au sens noble du terme dans cet effort de promotion de l’image de la Tunisie.
Maintenant, Ons Jabeur, Ayoub Hafnaoui (qui reviendra à son niveau après ce mauvais épisode), Ahmed Jaouadi, Khalil Jendoubi, les quelques footballeurs internationaux qui évoluent dans les championnats étrangers et quelques autres athlètes de haut niveau sont ceux et celles qu’on peut mobiliser efficacement et à travers un calendrier clair d’opérations pour mieux attirer les prospects à l’international vers la destination Tunisie. Cela demande une coordination et un savoir-réfléchir de la part des responsables du ministère du Tourisme en premier lieu.
Au fait, ces champions patriotes et qui ne demandent pas une contrepartie pour faire parler de leur pays, sont un «support» extraordinaire qui a des retombées plus grandes que n’importe quelle opération publicitaire et promotionnelle classique et plus coûteuse. Cela, il faut que les gens chargés de gagner des marchés touristiques et de commercialiser les produits touristiques tunisiens en soient conscients. Les sportifs de haut niveau, étant donné l’ampleur du sport maintenant, sont les plus utilisés dans les spots pour déclencher une attirance envers des marques. Au niveau des pays développés, leurs champions sont des ambassadeurs qui communiquent au nom de leurs pays. Quand on a des champions reconnus à l’international, il est dommage qu’on ne profite pas assez de leur audience internationale. C’est un énorme gâchis.