Depuis au moins une bonne vingtaine d’années, le ministère de l’Education nous a habitués à la publication des résultats de tous les examens nationaux à travers l’organisation de points de presse ou par le biais d’internet.
Brusquement, cet élan est stoppé net, cette année. Si auparavant, les journalistes recevaient des dossiers de presse bien fournis ou avaient l’opportunité de consulter les sites du ministère, aujourd’hui ces issues sont quasiment fermées. Les données sont fournies par bribes et de façon partielle. Certains responsables les communiquent à des médias précis plus qu’à d’autres.
Les données ne sont pas à la portée
En vérité, le simple observateur ne comprend pas cette nouvelle orientation. Notamment quand on se rappelle les efforts des attachés de presse à tout faire pour répondre aux sollicitations des médias. Lorsque les moyens technologiques n’existaient pas encore, les journalistes recevaient toutes les informations nécessaires grâce au téléphone ou au fax. Nous recevions, même, ces informations par porteur! Aujourd’hui, alors que tout est possible, le ministère de l’Education nous surprend par sa position.
La nouvelle ministre avait pourtant promis que les résultats du Bac de cette année bénéficieraient d’un meilleur traitement, particulièrement au niveau des analyses. Or, on n’a rien vu venir. De plus, les données qui filtrent à travers le site du ministère ne sont pas à la hauteur de ce qui se faisait il n’y a pas si longtemps.
D’ailleurs, il y a beaucoup à dire sur la disparition subite de la page officielle du ministère sur Facebook. Pourquoi n’est-elle plus disponible? Elle était, pourtant, à la portée de tous, il y a, à peine, quelques semaines. Tout le monde pouvait la visiter sans la moindre difficulté. Et cela depuis plusieurs années.
Comment se fait-il que, justement, ces derniers temps, tout s’arrête. Les raisons sont-elles techniques ou est-ce, simplement, une nouvelle tactique ? La réalité est là pour nous prouver qu’il y a une nouvelle approche concernant la publication des données statistiques concernant les résultats des examens nationaux. Il ne suffit pas que les rares informations publiées soient trop générales, il faut encore qu’elles le soient sous des formats inadéquats.
Manque de disponibilité..
Le ministère nous donne des statistiques basiques sous un format mp4, alors qu’on était habitués au format classique. A savoir le format PDF. Le format mp4 utilisé pourrait convenir à des exposés ou à des projections et non à des documentations journalistiques.
Il y a, aussi, le côté exhaustivité. Où sont ces données complètes accompagnées de tableaux récapitulatifs et comparatifs ? La publication de telles données est-elle devenue un secret d’Etat ? Ou est-ce que les journalistes ou les autres médias ne sont pas dignes de confiance ?
Ce que l’on constate, aujourd’hui, nous donne l’impression que le ministère de la tutelle est, malheureusement, en train de se refermer sur lui-même, en retenant des données essentielles tant aux experts qu’aux parents en passant par les élèves ou n’importe quel citoyen. Et pour tout dire, le ministère nous a bien déçus cette année. D’abord par le manque de disponibilité de ceux qui sont chargés de la communication, ensuite par le peu de transparence.