A partir de 2011, les associations, créées dans un contexte révolutionnaire, et financées probablement par des sources étrangères, se comptaient par centaines à Zarzis.
D’après leurs dires, les responsables de ces associations humanitaires ou à vocation culturelle allaient aider les jeunes, leur accorder des crédits et les former pour leur permettre de rester sur place et améliorer leurs conditions de vie au lieu d’opter pour la migration clandestine.
En veilleuse.. !
Elles ont fait savoir aussi qu’elles ont signé des contrats de partenariat et d’entraide, dans le cadre des projets d’ordre social et économique lancés avec l’appui du Pnud, Promitad (Protection des migrants pour l’accès à leurs droits), Star Tech Women, Enfesud (Entrepreneuriat au féminin), l’Union européenne, Affaires mondiales Canada, Irada, ODS…
Mais après un certain temps, lorsque la pénurie de quelques marchandises et produits alimentaires (farine, lait, sucre, café, tomate…) s’est fait sentir dans le but de perturber la quiétude des citoyens, ces associations ne sont pas entrées en scène. Elles n’ont pas fait l’exception. Les unes ont parfaitement brillé par leur absence, d’autres continuaient à agir en veilleuse. Cela prouve clairement que l’objectif de leur fondation ne tient pas à sa vocation et sa raison d’être. On dirait qu’elles voulaient accentuer la pression et envenimer la situation.
Et pour preuve, à ses débuts, l’une de ces associations, bien connue, avait répondu favorablement à une demande de prêt dans un délai de trois jours. Aujourd’hui, elle a fermé les vannes depuis déjà plus de cinq mois, sous prétexte qu’aucun sou ne lui a été versé. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, dit l’adage.
Faire face à l’indifférence
Malgré tout cela, et heureusement un nombre limité de jeunes activistes n’ont pas cessé, en toute circonstance, de lutter au profit des familles nécessiteuses, notamment lors de la rentrée scolaire, ramadan et les deux Aïds.
Par ailleurs, pour rendre à César ce qui appartient à César, il faut aussi avouer, sans risque de se tromper, que l’unique association, toujours présente sur la scène locale, agissant pour la bonne cause, c’est bien « l’Association le pêcheur de développement et d’environnement». D’ailleurs, c’était elle qui a sauvé plusieurs migrants qui ont fait naufrage au large de Zarzis et a repêché les cinq cadavres des noyés du fond de la mer, en l’absence de maîtres-nageurs.
Espérons que d’autres ONG feront de même et collaboreront pour animer la ville et améliorer les conditions de vie des citoyens.