Festival International de Hammamet | Concert de Nai Barghouti : Quand la musique se fait l’écho de la lutte palestinienne

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La soirée du 14 juillet 2024 s’inscrit dans l’actualité mondiale, celle de la lutte du peuple palestinien, de sa résistance qui se poursuit jusqu’à nos jours, plus chaotique que jamais. Une soirée musicale célébrée par une voix féminine hors pair. Celle de Nai Barghouti.

Valeur sûre du tarab et de la musique engagée, elle nous vient de Palestine, munie de toute sa ferveur et de son engagement au profit de Gaza et de son peuple. Une nation aux prises à un génocide perpétuel.

«From the river to the sea, Palestine will be free», tel est le slogan, emblème de la Palestine et de sa libération, indéfiniment arborée par l’interprète star de la soirée, Nai Barghouti. Elle n’a cessé de dénoncer la souffrance de sa patrie, entre chansons qui ont fait son succès et le recueillement- hommage, émis en faveur du peuple palestinien, notamment dans des prises de paroles qui appellent au soutien.

Sa prise de la scène de l’amphithéâtre de Hammamet était ponctuée de reprises, plus iconiques que jamais. De Oum Kalthoum à Fairuz, en passant par Mahmoud Darwich, plus de 5 morceaux repris ont été interprétés. Nai Barghouti chante la souffrance, tout en entretenant l’espoir autour de la patrie palestinienne, celle qui milite contre sa perdition. Son apparence vestimentaire se compose de kouffieh et de voix retentissantes qui font tout le travail. L’engagement humanitaire, elle connaît: Nai Barghouti consacre les revenus de son concert à Tunis aux victimes de Gaza. L’artiste engagée démarre son spectacle par «Zahrat El Madaaene» de Fairuz, en référence à Al-Qods, sa ville natale.

Toutes ses prières et la dimension du sacré racontent ses textes mélodieux, pour la plupart uniques. Chanteuse à la voix distinguée, elle manie aussi la flûte et épate son public à travers des morceaux tels que «Yama Mwil El Hawa».

Un chant à travers lequel elle s’adresse à l’Occident avec, à ses côtés, des musiciens à la guitare basse, du Drums et du qanoun.

Un morceau-hommage à feu Hend, une victime parmi des milliers à Gaza, a ému le public. «Badri Alayna» et «Fakker bi Ghayrek» se sont mélangées avec d’autres chansons à succès qui clôturent en beauté un spectacle musical inouï, et ce, à guichets fermés.

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