Un triste constat à l’USBG: Sur une corde raide

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Dans le camp des «Jaune et Noir» de Ben Guerdane, le vide fait des ravages et tous les feux sont au rouge.


Le constat est des plus tristes. A un mois du coup d’envoi du championnat, rien ne va plus à l’USBG. L’état des lieux est plus que préoccupant. Il est alarmant et même effarant. Le président du club, Jlidi El Orf, et le 1er vice-président, Ali Mars, en ont ras-le-bol de porter à eux seuls le lourd fardeau. Ils ont présenté officiellement leur démission depuis le 30 juin, jour de la tenue de l’assemblée générale élective qui n’a pas eu lieu en l’absence de candidature pour prendre les rênes d’un club au bord de l’enlisement dans une crise administrative et financière des plus aiguës. Les quelques adhérents, toujours fidèles au club et qui ont répondu à l’appel de cette assemblée évaluative, ont approuvé le rapport moral et les états financiers de l’exercice écoulé. Si les griefs n’ont pas été tendres et complaisants pour les résultats sportifs d’une saison passée en deçà de toutes les espérances avec un maintien en Ligue 1 arraché dans la plus grande douleur après tant de frayeurs, la gestion financière, saine dans l’ensemble avec un bon équilibre recettes- dépenses et une absence d’un grand passif ou de dettes énormes, a été, elle, exempte de reproches majeurs et a été même saluée. On avait pensé qu’elle serait un indice très encourageant pour qu’on se bouscule au portillon en vue de prendre de main la responsabilité de ce club qui a fait ces dernières années le grand bonheur de la région de Ben Guerdane.

Le pire est à craindre

Ça n’a pas été le cas et ça ne pourrait augurer que de lendemains qui déchantent. On craint même le pire pour les préparatifs de la saison qui n’ont pas encore commencé. L’exemple le plus significatif de ce danger qui guette l’USBG, en l’absence de bureau directeur qui gère au moins l’immédiat en attendant de trouver une équipe de dirigeants prête à assumer les lourdes charges et les grandes responsabilités, est cette difficulté éprouvée pour réunir la modeste somme pour un club professionnel de 3.000 DT pour le dépôt du dossier d’engagement du club pour la saison 2024/2025. Sans la bonne volonté de trois supporters qui ont réuni ce montant dans les dernières heures de la date butoir (15 juillet), ça aurait pu être le premier scandale de l’avant- saison avec une USBG écartée des compétitions pour non-engagement. Le bureau fédéral, ou ce qui en reste, n’aurait pas été épargné par cette affaire évitée de justesse, car il aurait dû tenir en compte les difficultés des clubs qui n’ont pas encore tenu leurs assemblées générales électives (l’USBG n’est qu’un exemple parmi tant d’autres) et donner un peu plus de temps (31 juillet) pour que ces clubs en difficulté arrivent à déposer en bonne et due forme leurs dossiers d’engagement, ce qui lui aurait évité le risque de désaveu et la nécessité de faire quelques dérogations, voire de céder à la prolongation du délai imparti.

Une véritable impasse

Les réunions de crise faites avec les anciens présidents de l’USBG et les sympathisants encore habités par cette ferveur de voler au secours de leur club n’ont pas abouti à grand-chose de concret et de rassurant. C’est un retour affligeant pour un club du championnat professionnel au bénévolat et à l’amateurisme pour gérer les affaires courantes par un secrétaire général qui n’a ni moyens à sa disposition ni compétences techniques pour mener à bien une tâche des plus ardues. La reprise des entraînements a été fixée au 20 juillet. Sous la houlette de quel entraîneur et avec quel effectif de joueurs ? Y aura-t-il recours à un nouveau comité de direction provisoire pour assurer un intérim de sauvetage de quelques mois ? Rien n’est sûr jusqu’à ce jour. La levée de l’interdiction de recrutement est tributaire du règlement d’un montant de 96.000 dinars. L’agent russe du joueur bénéficiaire du verdict est prêt certes à un compromis, mais qui va lui assurer l’acquittement de cette amende? Aux supporters qui viennent tous les jours demander des nouvelles et qui restent encore sur leur faim, la seule information à laquelle ils ont droit, c’est cette réponse classique, sèche et laconique : «circulez, il n’y a rien à voir !». Ça peut paraître étrange pour un club comme l’USBG, mais c’est la triste réalité.

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