Après le stress de la réussite aux examens du Bac, c’est un autre challenge qui attend les bacheliers désireux de poursuivre des études plus ou moins longues et faire carrière dans leur domaine de prédilection. La Cité des sciences à Tunis leur a ouvert ses portes trois jours durant pour les accompagner et les orienter vers de nouvelles voies de succès.
Du monde entassé dans l’enceinte principale de la Cité des sciences à Tunis, un peu moins devant le portail d’entrée de l’établissement scientifique, ou encore bien plus dans les halls et salles. Ce sont les futurs étudiants et jeunes bacheliers, parfois accompagnés de leurs parents et leur fratrie, mobilisés sur place pour une seule raison : l’orientation universitaire. Ceci étant, selon la filière, la région, voire les moyens financiers dont ils disposent.
Ce Salon national attire les futurs étudiants des quatre coins de la République puisqu’on y trouve de nombreux stands des universités de tous les gouvernorats, comme celles de Monastir connue pour sa faculté de Médecine, Kairouan ou la prestigieuse Université d’El Manar. La plupart, publiques, s’exposent surtout au hall central de la Cité. Pour ceux qui optent pour le cursus privé, il faut monter à l’étage, mais là aussi le choix ne manque pas, drainant de nombreux visiteurs de divers horizons et même de pays étrangers.
En attendant, c’est une véritable foire aux questions dans les divers espaces réservés à ces journées d’orientation universitaire, à savoir la salle des conférences Ibn Khaldoun, la salle voisine pour plus de personnalisation et un autre pavillon abritant le Salon des universités, facultés et académies tunisiennes publiques et privées.
La foire aux questions
Un père de famille accompagné de ses deux bacheliers, une jeune fille et un jeune garçon, s’est dépêché sur place pour s’enquérir des possibilités d’orientation vers une discipline qu’ils prisent, étant donné qu’ils sont titulaires tous deux d’un bac Maths. Dossiers à la main en termes de scores et de points, le père veut affiner le choix de ses enfants en ayant consulté un conseiller d’orientation dans une salle attenante. Un agent assure le tri à l’entrée pour réguler les personnes désireuses de s’entretenir avec eux.
Hamadi, ce père méticuleux et soucieux de l’avenir de ses enfants, fait part de sa satisfaction après s’être enquis sur place des possibilités en matière d’accès à la faculté de Pharmacie ou Médecine. Il épanche ses préoccupations: «Je suis venu avec des questions spécifiques pour savoir quel est le nombre de points requis pour obtenir le score d’admission dans la filière scientifique. En l’occurrence pour ma fille jeune bachelière, je cherche à savoir si elle doit se rapprocher du score ou le dépasser pour obtenir une admission. Parce que le score est le critère le plus important selon moi et c’est pour cela que le conseiller d’orientation m’a recommandé de cocher le plus rapidement possible les 10 choix préférés. Ceci étant, pour avoir le plus de chance d’obtenir satisfaction d’une demande lors du second tour». En effet, parce qu’il y a deux tours d’orientation selon plusieurs critères de sélection. Le cinquantenaire Hamadi a ajouté que c’est un choix tendancieux qui est recommandé, en fonction du score de réussite au baccalauréat. Telle ou telle filière semble être privilégiée, à savoir l’informatique, la gestion ou encore le marketing digital ou le commerce. Ce père est ravi de la qualité de la communication et tout est désormais moins confus ou diffus dans son esprit.
Hormis la grande conférence et la salle d’orientation, c’est le Salon qui attire assez de monde, car il y a beaucoup d’autres éclaircissements d’ordre technique ou financier que les futurs étudiants et leurs parents ont en tête…
Stands attractifs
Pour attirer les curieux et les passants des lieux, chaque stand essaie d’apporter sa touche d’originalité pour être atypique. Ainsi, un stand d’une académie d’aviation civile présente ses perspectives d’études, doté, comme stimulus d’orientation, un simulateur de pilotage, avec un volant et un écran pour démontrer leur expertise et leur organisation en la matière. Un autre pavillon dressé à une vingtaine de mètres propose des études de finances et de langues, avec des stages majoritairement dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Etant partenaires d’académies du Sénégal et du Burkina Faso, notamment pour les échanges d’expériences et de stagiaires. On y voit des fanions miniatures de tous les pays partenaires. Cette institution récente, datant de 7 ans et homologuée par le ministère de l’Enseignement supérieur, est l’Espaf business school, située à Tunis Claude Bernard, rue Alain Savary.
D’autres études en optique-lunetterie relèvent des filières de santé et sont fortement demandées. Mais plus que tout, les études de commerce de digitalisation et d’informatique sont l’apanage de nombreux jeunes groupés en nombre pour s’enquérir des conditions d’accès à ces filières privées reconnues très coûteuses, mais sources d’employabilité à l’étranger comme en France ou en Belgique.