Selon la ministre de l’Economie et de la Planification, 70% de ces financements seront destinés aux PME comptant moins de 250 employés. Le reliquat, soit 30%, sera consacré aux PME employant entre 250 et 3.000 personnes.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tient, demain, mardi 23 juillet, une séance plénière consacrée à l’examen de deux projets de loi, dont le premier porte sur l’approbation d’un accord de prêt de 50 millions d’euros (environ 168 millions de dinars) conclu, le 17 avril 2024 entre les gouvernements tunisien et italien, relatif au programme de soutien au budget général de l’État tunisien.
Le second projet porte sur l’approbation d’un contrat de financement conclu, le 18 mars 2024, entre la République tunisienne et la Banque européenne d’investissement (BEI), relatif au prêt accordé à la Tunisie pour contribuer à la création d’une ligne de financement au profit des petites et moyennes entreprises, en vue d’assurer la relance économique, laquelle est dotée d’un montant global d’environ 170 millions d’euros (l’équivalent de 573 millions de dinars).
Selon la ministre de l’Economie et de la Planification, Feriel Ouerghi, 70% de ces financements seront destinés aux PME, comptant moins de 250 employés. Le reliquat, soit 30%, sera consacré aux PME employant entre 250 et 3.000 personnes. Et d’ajouter lors d’une séance d’audition organisée, mercredi dernier, par la commission parlementaire des Finances et du budget, que 30% de ces financements seront alloués à des projets favorisant l’intégration sociale, l’initiative privée des jeunes, aux entreprises installées dans les régions prioritaires, ainsi qu’au renforcement de l’économie verte et des projets visant la lutte contre le changement climatique.
Selon elle, les besoins de financement des PME tunisiennes inscrites dans la base de données de la Banque centrale de Tunisie (BCT) (9.805 entreprises), sont évaluées à près de 300 millions de dollars, soit environ 929 millions de dinars (dettes rééchelonnées et nouveaux emprunts).
Et de souligner que ces entreprises ont été frappées de plein fouet par la pandémie de Covid-19. Malgré cette crise, a-t-elle dit, elles n’ont pas reçu suffisamment de fonds d’appui de la part du gouvernement, en raison des pressions exercées sur les finances publiques, précisant qu’elles ont seulement bénéficié de 450 millions de dinars, ce qui représente 0,4% du PIB.
Les PME sont toujours confrontées à des difficultés quant à l’accès au financement bancaire, ce qui entrave la reprise de leurs activités et le rééchelonnement de leurs dettes.
Face à cette crise de liquidité à long terme et dans l’objectif d’aider ces entreprises à accéder à de nouvelles opportunités de financement, une ligne de financement de 120 millions de dollars (l’équivalent de 404 MD) a été mise en place, afin de couvrir les besoins de financement de 900 PME toutes répondant aux critères nécessaires. Ces PME pourront bénéficier d’un crédit à moyen terme ou bénéficier d’un nouveau crédit allant jusqu’à 500.000 dinars, a-t-elle précisé.