Festival International de Hammamet | Hooverphonic à Hammamet : Une légende belge

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Le 19 juillet, Hooverphonic a offert une performance mémorable à Hammamet. La soirée, vécue au clair de la lune, a été marquée par l’élégance du style. La lumière bleutée et les mouvements fluides, une ambiance rock tellement immersive que nous avons eu du mal à nous en détacher. Geike Arnaert a sublimé le public avec une voix qui a fait, entre autres, l’identité du groupe.

Le programme de la soirée était au goût du public, pas trop de titres nouveaux, du familier, de l’attendu, d’anciens et de gros succès. Le concert a débuté avec des morceaux emblématiques tels que «You Love Me to Death» et «The Best Day of Our Life». Alex Callier, le leader du groupe, a pris un moment pour échanger avec le public et créer une ambiance conviviale et sympathique avec un accent français approximatif et un tendre effort de vouloir communiquer sa joie d’être de nouveau sur une scène tunisienne.

L’émotion était palpable lorsque le groupe a enchaîné avec un morceau dédié au père décédé d’Alex Callier. Cette prestation émotive a touché le public et renforcé le lien entre les artistes et leurs fans. Plus tard dans la soirée, Hooverphonic a joué «Fake Is The New Dope», un titre dansant de leur dernier album. Alex Callier a expliqué que cette chanson était dédiée à un musicien talentueux rencontré en Italie, intégré par surprise dans leur disque.

La soirée s’est poursuivie entre les méandres d’une musique nébuleuse avec des moments forts et des titres légendaires comme «Eden» sorti en 1998, un titre qui a fait fureur à l’époque et a été utilisé dans plusieurs films hollywoodiens. Sa mélodie envoûtante a transcendé le public, offrant une envolée sonore et un bond dans le temps.

La performance a ensuite pris un tournant plus rock et dansant pour arriver au moment tant attendu du titre emblématique «Mad About You». L’énergie sur scène était palpable, et le public a été captivé par cette performance électrisante.

30 ans de carrière et aucune ride pour un groupe qui a brillé depuis ses débuts et continue à préserver son charisme et son style inimitable.

Formé en octobre 1995, Hooverphonic, qui a connu plusieurs changements de membres au fil des ans, tient le cap grâce à Alex Callier qui est resté le moteur créatif du groupe avec une musique caractérisée par des mélodies atmosphériques, des arrangements élégants et les voix envoûtantes de leurs chanteuses. Il continue, jusqu’à aujourd’hui, de créer une musique captivante et de se produire sur scène avec un style unique qui oscille entre pureté et imperfections, calme et violence latente.

Car leur force réside dans leur capacité à évoluer tout en restant fidèles à leurs racines. Leur son, enraciné dans les années 1990, a évolué vers plus de chaleur et d’orchestralité.

Le trip-hop posé des débuts est toujours palpable, mais s’est aujourd’hui drapé dans de nouvelles expériences sonores et sensorielles. Leur réputation scénique de tout premier plan et leur son-reconnaissable les ont solidement ancrés comme l’un des groupes belges les plus populaires de tous les temps.

Sonorités électroniques, mélodies atmosphériques, la performance scénique du vendredi dernier sur la scène de Hammamet était captivante, bannit les frontières et transcende les générations.

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